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L’Algérie affaiche sa détermination à préserver sa mémoire nationale

Dans une déclaration forte prononcée dimanche lors des festivités marquant le trentième anniversaire du Centre national d’études et de recherche sur la résistance populaire, le mouvement national et la révolution du 1er novembre 1954, le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Laïd Rebiga, a réaffirmé l’engagement indéfectible de l’État algérien dans la préservation de sa mémoire nationale. Cette prise de position s’inscrit dans une démarche globale visant à contrer les narratifs coloniaux qui tentent encore aujourd’hui de dénaturer l’histoire nationale et ses symboles fondateurs. Le ministre a souligné que cette commémoration « incarne l’ampleur de l’intérêt collectif pour la responsabilité de préserver notre histoire nationale et de la protéger de l’oubli, de la déformation, de la falsification et de l’altération ». Cette déclaration intervient dans un contexte où l’Algérie fait face à des tentatives persistantes de révision de son histoire par certains cercles nostalgiques de la période coloniale. Rebiga a insisté sur le fait que « la mémoire nationale n’est pas simplement un matériau d’archives, mais un pilier fondamental dans la construction de l’identité de la nation », ce qui nécessite de « poursuivre le travail d’établissement des fondements méthodologiques de la recherche historique et de développement de ses outils, au service de la vérité historique ». L’objectif affiché est de « fournir un espace scientifique permettant aux chercheurs d’étudier les différentes étapes de la lutte nationale selon une méthodologie académique précise et documentée, avec des approches nationales visant à saper le discours colonial et à réfuter les thèses de l’école colonialiste qui tentait et tente encore vainement de porter atteinte à notre histoire, nos symboles et notre patrimoine ». Le ministre a également mis l’accent sur la stratégie adoptée par l’Algérie pour faire face à ces défis, déclarant que le pays mise sur « la cohésion de son front intérieur » pour contrer ces cercles hostiles. Il a ajouté que le peuple algérien « ne croit absolument pas aux défaites et aux échecs, quels que soient la multiplicité des tribunes suspectes, des sites falsifiés, des propagandes tendancieuses et des tentatives désespérées de fragmenter l’unité de la nation ». Rebiga a particulièrement souligné l’attention que porte le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à la question de l’histoire et de la mémoire nationales, les considérant comme « l’un des éléments sur lesquels repose notre identité nationale ».

Dans ce contexte, le Centre national d’études et de recherche est appelé à devenir « un outil efficace dans la mise en œuvre de la politique nationale de recherche scientifique historique », afin que « la mémoire nationale reste vivante et enracinée ». Par ailleurs, le secrétaire général de l’Organisation nationale des moudjahidine, Hamza Laoufi, a appelé la jeunesse à « suivre l’exemple de la génération du 1er novembre 1954 et à s’armer de science et de travail pour parachever le processus de construction de l’Algérie victorieuse ». Cette transmission intergénérationnelle constitue un enjeu crucial pour la pérennité des valeurs et de l’identité nationales. Les festivités ont été marquées par la présentation de témoignages vivants sur le parcours de lutte de l’ancien ministre des Moudjahidine, le défunt moudjahid Saïd Abadou, illustrant cette volonté de préserver la mémoire des acteurs de l’indépendance nationale.

Hocine Fadheli

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