Mondiaux d’athlétisme 2025 : Sedjati en argent
Djamel Sedjati a remporté la médaille d’argent du 800 m des Mondiaux d’athlétisme 2025 qui se déroulent à Tokyo, au Japon. Sedjati a pris la deuxième place de la finale disputée samedi. Djamel Sedjati a offert à l’Algérie son unique médaille de ces Mondiaux tokyoïtes en décrochant l’argent sur 800 mètres samedi avec un chrono de 1 minute 41 secondes et 90 centièmes. Le médaillé de bronze des Jeux olympiques de Paris 2024 a dû s’incliner face au Kényan Emmanuel Wanyonyi, sacré champion du monde avec un nouveau record des Mondiaux en 1 minute 41 secondes et 86 centièmes. Le Canadien Marco Arop, champion du monde en titre, a complété le podium avec 1 minute 41 secondes et 95 centièmes, reléguant l’Algérien à seulement cinq centièmes de la médaille d’or et à peine cinq centièmes devant le bronze. Cette performance confirme la montée en puissance du coureur algérien qui s’impose désormais comme l’une des références mondiales sur cette distance, capable de rivaliser avec les meilleurs spécialistes de la planète dans les grands rendez-vous. La finale du 800 mètres marquait la fin de la participation algérienne à ces Mondiaux après une campagne qui aura vu dix athlètes, dont une seule femme, tenter leur chance dans différentes disciplines. Outre Sedjati, l’Algérie alignait Slimane Moula et Mohamed Ali Gouaned sur 800 mètres, Amine Bouanani sur 110 mètres haies, Haïthem Chenitef sur 1500 mètres, Abderrezzak Charik et Mohamed Benyettou sur marathon, Yasser Mohamed Tahar Triki au triple saut, Oussama Khenoussi au lancer du disque et Zahra Tatar au lancer du marteau chez les dames.
Si Sedjati a brillamment assumé son statut de favori pour une place sur le podium, Yasser Triki a une nouvelle fois vécu la frustration d’une quatrième place lors d’un grand rendez-vous international. Le triple sauteur algérien, spécialiste des places d’honneur sans récompense, a terminé au pied du podium vendredi avec un bond à 17 mètres 25, réalisé dès son premier essai avant de rater trois de ses six tentatives. Dans un concours d’un niveau exceptionnel disputé jusqu’aux derniers essais, le titre mondial est revenu au Portugais Pedro Pichardo qui a signé 17 mètres 91 lors de son ultime tentative. L’Italien Andrea Dallavalle a décroché l’argent avec 17 mètres 64, également réussi à son dernier essai alors qu’il occupait la quatrième position, tandis que le Cubain Lázaro Martínez a pris le bronze avec 17 mètres 49 obtenu dès son deuxième saut. Cette nouvelle quatrième place a particulièrement affecté Triki qui n’a pas caché sa déception après l’épreuve. « C’est le même scénario malheureux que j’ai vécu au cours des années précédentes, y compris aux Jeux olympiques. Je commence toujours bien, mais à la fin, je termine au pied du podium. Ce qui à la longue devient frustrant. Mais je n’ai pas trop le choix. Cette situation prouve qu’il me manque encore quelques centimètres pour terminer sur le podium et décrocher enfin cette médaille qui me tient tant à cœur », a confié l’athlète du CR Belouizdad aux médias présents. Malgré cette déconvenue, le triple sauteur algérien a affiché sa détermination à poursuivre ses efforts : « Je vais donc continuer à travailler avec l’espoir que la prochaine fois sera la bonne. »
Cette déclaration résume parfaitement le parcours de Triki ces dernières années. Bien qu’en constante progression depuis cinq ou six saisons, le spécialiste algérien n’est jamais parvenu à concrétiser ses performances par une médaille dans les compétitions majeures en plein air. Ses seules satisfactions restent une médaille d’argent aux championnats du monde en salle et le record arabe de la spécialité établi à 17 mètres 43. Cette capacité à performer sans jamais franchir le cap du podium constitue désormais une véritable malédiction pour l’athlète qui collectionne les quatrièmes et cinquièmes places dans les grands rendez-vous internationaux.
M. Dahleb