69e session de la Conférence générale de l’AIEA : Appel à contraindre la France à révéler ses archives sur les essais nucléaires en Algérie
L’Algérie a saisi la tribune de la 69e session de la Conférence générale de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pour dénoncer les conséquences dramatiques des essais nucléaires français dans le Sahara. Un événement organisé en marge des travaux de Vienne du 15 au 19 septembre 2025 qui a réuni experts algériens, diplomates et spécialistes internationaux autour d’un dossier toujours brûlant. Cette manifestation, animée par des experts et spécialistes algériens, s’est déroulée en présence de représentants de la mission diplomatique accréditée à Vienne, de membres des délégations participant à la conférence générale, ainsi que d’experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique. L’objectif était clair : mettre en lumière les effets dévastateurs de ces expérimentations sur la santé des populations et l’environnement du Sud algérien.
Au cours des débats, les intervenants ont détaillé les efforts déployés par l’État algérien pour atténuer les dommages causés par ces essais et explosions. Ces initiatives se traduisent par la mise en place de mesures concrètes dans les domaines de la protection, de l’assurance, de la prévention et de la sensibilisation, dans le but de faire face à cette situation complexe et de soutenir le processus de développement durable dans les régions affectées qui connaissent une dynamique croissante en matière de développement économique.
Les participants ont réaffirmé l’engagement de l’Algérie à poursuivre l’adoption des mesures nécessaires pour garantir un avenir meilleur aux générations futures et répondre efficacement aux besoins des populations, notamment dans les aspects sanitaires et environnementaux. Ils ont particulièrement insisté sur la nécessité pour la France d’assumer ses responsabilités historiques, morales et juridiques.
Dans ce contexte, un appel ferme a été lancé pour contraindre la France à révéler l’intégralité des archives liées aux explosions et essais nucléaires dans le Sud algérien, y compris les cartes détaillées de tous les sites d’enfouissement des déchets radioactifs, des équipements et matériaux contaminés. Cette exigence de transparence constitue un préalable indispensable à toute démarche de réhabilitation des zones concernées.
L’événement s’est enrichi de la projection d’un documentaire éclairant la situation actuelle des anciens sites nucléaires du Sud algérien. Ce film a mis en évidence leurs répercussions catastrophiques sur les plans sanitaire et environnemental, étayé par des témoignages d’experts et de scientifiques qui ont confirmé la responsabilité de la France dans la prise en charge du dossier de traitement et de réhabilitation de ces sites.
Cette initiative algérienne s’inscrit dans une démarche plus large visant à sensibiliser la communauté internationale sur les conséquences durables de ces essais nucléaires menés entre 1960 et 1966. Elle témoigne également de la détermination des autorités algériennes à obtenir justice et réparation pour les populations victimes de ces expérimentations, tout en œuvrant pour la décontamination et la réhabilitation des territoires affectés. La mobilisation de l’Algérie sur cette question lors de cette conférence internationale démontre sa volonté de maintenir la pression diplomatique et scientifique pour faire reconnaître les préjudices subis et obtenir les compensations légitimes.
Malik Ameziane