Athlétisme : Sedjati a déjà les yeux rivés sur les JO 2028

Médaillé d’argent sur 800 mètres aux Championnats du monde de Tokyo avec un chrono remarquable de 1 minute 41 secondes 90, Djamel Sedjati affiche déjà ses ambitions pour les Jeux Olympiques de Los Angeles 2028 où il compte bien faire résonner l’hymne national algérien sur la plus haute marche du podium.

De retour mardi à l’aéroport international Houari Boumediene après son exploit japonais, le demi-fondiste algérien de 26 ans n’a pas caché sa satisfaction tout en fixant cap sur l’objectif ultime qui lui manque encore dans son palmarès déjà bien garni. « Je remercie Dieu pour cette médaille d’argent remportée face aux meilleurs spécialistes du 800 m au monde. J’ai désormais remporté toutes les couleurs de médailles, il ne me reste que l’or, que je vise lors des prochaines compétitions internationales grâce à une préparation encore plus poussée », a déclaré l’athlète lors de son arrivée, accueilli chaleureusement par le ministre des Sports Walid Sadi, le Général Djabou M’hamed Abdelhak, Chef du service des sports militaires au Département Emploi-Préparation de l’État-major de l’Armée nationale populaire, ainsi que par son père. « Les quatre premiers ont réalisé des chronos très proches les uns des autres, chacun avait ses chances de monter sur le podium », souligne-t-il, rappelant que seulement neuf centièmes séparaient les quatre premiers, une marge dérisoire qui illustre l’incroyable niveau de cette finale où le Kényan Emmanuel Wanyonyi s’est imposé en 1 minute 41 secondes 86, devançant Sedjati de seulement quatre centièmes, tandis que le Canadien Marco Arop complétait le podium avec 1 minute 41 secondes 95. « Je pense que le temps de 1 min 41 s 90, que j’ai réalisé en finale, est un exploit remarquable. Je suis honoré de faire partie de cette génération de coureurs très forts dans une spécialité parmi les plus exigeantes de l’athlétisme, où tout se joue à quelques centièmes de seconde », analyse le médaillé d’argent mondial, conscient d’évoluer dans une ère dorée du demi-fond mondial où les performances atteignent des sommets inédits. C’est avec une détermination palpable que Sedjati formule sa promesse la plus audacieuse : « Je vous promets qu’on entendra l’hymne national lors des prochains JO à Los Angeles. » Cette déclaration, loin d’être une simple formule de circonstance, s’appuie sur une trajectoire ascendante remarquable qui a vu l’athlète collectionner les podiums mondiaux. Après son premier argent mondial à Eugene en 2022 avec 1 minute 44 secondes 14, puis son bronze olympique à Paris 2024, Sedjati a franchi un nouveau palier à Tokyo en améliorant considérablement sa marque personnelle. La reconnaissance que témoigne le champion envers son entourage révèle l’importance du collectif dans sa réussite. « J’ai ressenti une immense joie en remportant cette médaille d’argent que je dédie au peuple algérien et à sa tête le Président de la République, ainsi qu’au Haut Commandement de l’Armée nationale populaire, à sa tête le Général de Corps d’Armée, ainsi qu’au peuple algérien qui m’a soutenu toute au long de l’année. Je remercie aussi mon entraîneur Amar Benida, ainsi que la championne olympique Benida Merrah, qui m’ont soutenu dans les bons comme dans les moments durs », confie-t-il avec émotion. Sous la houlette d’Amar Benida, Sedjati a su construire méthodiquement sa carrière, gravissant les échelons internationaux avec une régularité impressionnante. Son palmarès, désormais riche de deux médailles d’argent mondiales et d’un bronze olympique, le place parmi l’élite mondiale absolue du 800 mètres. « Je vous promets d’autres exploits à l’avenir et de nouvelles médailles pour apporter joie et fierté à notre peuple », conclut le champion, conscient que sa quête de l’or olympique californien nécessitera encore trois années de préparation acharnée dans une spécialité où les marges de progression se comptent désormais en centièmes de seconde.

M. Dahleb