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L’Algérie plaide pour la mise en œuvre de la solution à deux Etats dans le conflit israélo-palestinien : Il est temps de passe à l’acte !

Un vent de reconnaissance souffle sur la Palestine. À l’occasion de la 80e session de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, une cascade de reconnaissances officielles de l’État palestinien. Dans ce contexte l’Algérie a vivement plaider pour la mise en œuvre de la solution des deux Etat. Pour l’Algérie est temps de dépasser les déclarations d’intentions et de passer à l’acte !

A l’occasion de la 80e session de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, l’Algérie a une nouvelle fois haussé le ton pour défendre la cause palestinienne.  Lors de la Conférence internationale de haut niveau pour le règlement pacifique de la question de Palestine, le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf a livré lundi un plaidoyer vibrant en faveur de la solution à deux États, réaffirmant la position historique d’Alger sur ce dossier. Dans un contexte international marqué par la persistance du conflit israélo-palestinien et les tensions croissantes dans la région, l’intervention d’Ahmed Attaf s’inscrit dans une démarche diplomatique soutenue, portée par la présidence de Abdelmadjid Tebboune qui fait de cette question une priorité de sa politique étrangère.

« Ce consensus international représente le garant fondamental d’un règlement juste, permanent et définitif du conflit israélo-palestinien, de même qu’il constitue un rempart solide contre les politiques expansionnistes israélienne sous le couvert du mythe du Grand Israël », a déclaré Ahmed Attaf devant l’assemblée internationale. Le chef de la diplomatie algérienne a ainsi mis l’accent sur la nécessité de concrétiser ce qui reste souvent au stade des déclarations d’intention, appelant la communauté internationale à passer aux actes. Pour l’Algérie, cette conférence représente bien plus qu’un énième forum diplomatique, elle incarne l’opportunité de transformer un consensus théorique en actions concrètes.

Le ministre a détaillé une feuille de route en quatre étapes pour matérialiser cette solution à deux États. « Le moment est venu d’engager une action concrète pour matérialiser et imposer ce consensus à plusieurs niveaux », a martelé Attaf, avant de préciser les contours de cette stratégie. Le premier niveau consiste à « élargir la base de la reconnaissance internationale officielle de l’État de Palestine en tant que réalité irréversible ». Cette reconnaissance, déjà accordée par plus de 140 pays, doit selon l’Algérie s’étendre davantage pour isoler diplomatiquement Israël. Le deuxième niveau, particulièrement cher au président Tebboune, vise l’admission de la Palestine comme État membre de plein droit aux Nations Unies, une adhésion que « le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune n’a eu de cesse de défendre et de revendiquer depuis cette tribune onusienne ».

La troisième phase de cette stratégie algérienne porte sur « la mobilisation sur les plans diplomatique, juridique, politique et économique contre les projets de l’occupation visant l’annexion des terres palestiniennes et le déplacement du peuple palestinien de sa terre historique ». Enfin, le quatrième volet s’adresse directement aux Palestiniens eux-mêmes, appelés à « resserrer leurs rangs et à unifier leur parole afin de recouvrer l’indépendance de leur décision, la force de leur action et l’écho de leur voix aux niveaux régional et international ».

Cette prise de position s’inscrit dans une semaine diplomatique intense marquée par une vague de reconnaissances de l’Etat de Palestine en marge de l’AG de l’ONU.

Ainsi, six nouveaux pays européens ont reconnu officiellement, lundi, l’Etat de Palestine, emboitant le pas au Royaume-Uni et le Portugal. Il s’agit de la Belgique, le Luxembourg, Monaco, Andorre, Malte et la France.   Le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a pour sa part appelé lundi à l’adhésion pleine et entière de l’Etat de Palestine à l’ONU. La conférence sur la solution à deux Etats « n’est pas la fin du chemin, c’est seulement le début », a-t-il noté. « L’Etat de Palestine doit être membre de l’ONU », a-t-il plaidé. Notons enfin que le gouvernement espagnol a approuvé mardi un embargo « total » sur les armes visant l’entité sioniste, dans le cadre d’un ensemble de mesures destinées à mettre un terme au « génocide à Ghaza », selon les termes du Premier ministre Pedro Sanchez.

Salim Amokrane

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