Monde

Ghaza : L’horreur sans fin d’un génocide à ciel ouvert

Le bilan macabre de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza a franchi lundi un nouveau seuil insoutenable, atteignant 66.055 martyrs et 168.346 blessés depuis le 7 octobre 2023, selon les autorités sanitaires palestiniennes. En 24 heures seulement, 50 corps supplémentaires et 184 blessés ont été transférés vers des hôpitaux déjà exsangues, témoignant de l’intensification d’une campagne d’extermination méthodique que la communauté internationale observe dans un silence assourdissant. Depuis la reprise de l’offensive le 18 mars dernier, 13.187 Palestiniens ont été assassinés et 56.305 autres mutilés, tandis que d’innombrables victimes demeurent ensevelies sous les décombres, leurs dépouilles inaccessibles aux équipes de secours systématiquement ciblées par l’occupant. La journée de lundi a été particulièrement meurtrière avec au moins 23 Palestiniens tués lors de frappes coordonnées visant simultanément le nord, le centre et le sud de l’enclave assiégée. À Ghaza-ville, épicentre d’une violence inouïe depuis plusieurs jours, les forces d’occupation ont bombardé le quartier de Souweïda dans le district de Nasser, massacrant dix personnes dont les corps ont été évacués vers l’hôpital Al-Shifa. L’armée sioniste a déployé une nouvelle tactique d’une cruauté inédite en faisant exploser des véhicules terrestres sans pilote piégés dans les zones résidentielles, semant la terreur parmi une population civile déjà traumatisée. Dans le quartier de Katibe, quatre Palestiniens ont été tués dans le bombardement d’une tente abritant des déplacés, ces civils contraints de fuir leurs foyers détruits et traqués jusque dans leurs refuges de fortune. À Zeitoun, cinq personnes ont péri sous les bombes, rejoignant la liste interminable des victimes d’une entreprise de destruction totale visant non seulement les êtres humains mais l’ensemble du tissu urbain palestinien. Les structures médicales, pourtant protégées par le droit international, demeurent des cibles privilégiées de l’occupation. L’hôpital Al-Helou, qui dessert des milliers de Palestiniens, a été pilonné dimanche soir par des obus d’artillerie avant d’être encerclé par des chars israéliens empêchant toute entrée et sortie. À l’intérieur, plus de 90 personnes sont prises au piège, dont du personnel médical, des patients et douze nouveau-nés prématurés en couveuse, otages d’une stratégie délibérée visant à anéantir toute possibilité de survie. Le complexe médical Al-Shifa subit le même sort, ses abords étant systématiquement ciblés pour forcer les habitants à abandonner la zone malgré le danger mortel qui les attend sur les routes. Au centre de la bande de Ghaza, dans le camp de réfugiés de Nusayrat, une tente abritant des déplacés a été bombardée, tuant un Palestinien et en blessant neuf autres, illustration supplémentaire de l’acharnement contre les plus vulnérables. Ces attaques s’inscrivent dans une logique génocidaire clairement établie, caractérisée par le massacre délibéré de civils attendant l’aide humanitaire. Le bilan de ces exécutions ciblées s’élève désormais à 2.571 martyrs et 18.817 blessés, dont ( tués et 48 blessés au cours des dernières vingt-quatre heures. Face à cette catastrophe humanitaire sans précédent, un élan de solidarité mondiale tente de briser le blocus meurtrier imposé à Ghaza. La Flottille mondiale Sumud, composée de dizaines de navires transportant des aides médicales et humanitaires vitales, se trouve à 589 kilomètres de l’enclave assiégée et devrait atteindre ses côtes dans trois à quatre jours. Ce convoi, le plus important jamais organisé en faveur de Ghaza, incarne la détermination des peuples libres à défier l’impunité dont jouit l’entité sioniste et à témoigner leur soutien indéfectible au peuple palestinien. Le terme arabe Sumud, signifiant détermination et volonté inébranlable, résume à lui seul la résistance héroïque d’un peuple qui refuse de disparaître malgré les bombardements quotidiens, le siège total et les tentatives répétées de nettoyage ethnique. Tandis que les Palestiniens s’accrochent à leur terre avec la ténacité de l’olivier millénaire, symbole de leur sumud, la communauté internationale porte la responsabilité historique de son inaction complice face à un génocide se déroulant en direct sous les caméras du monde entier.

L.S.

admin

admin

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *