Après son transfert à Madar Holding : L’usine de production de pipes de Tébessa relancée
L’une des plus importantes unités de production de pipes d’El Ma Labiedh, dans la wilaya de Tébessa, destinées aux grands projets structurants en Algérie, s’apprête à reprendre ses activités. Cette relance représente une valeur ajoutée significative pour l’économie industrielle du pays et contribuera à la création de richesses et d’emplois. Après plusieurs années d’arrêt, l’usine de gazoduc située dans la commune d’El Ma Labiedh sera bientôt remise en service, selon des sources proches du dossier. Les procédures administratives et financières nécessaires à la relance de l’usine qui relevait auparavant du groupe Imetal sont en voie d’achèvement, tandis que le processus de transfert vers la société holding « Madar » entre dans sa phase finale. Un accord a été conclu avec la Banque Extérieure d’Algérie (BEA) pour élaborer un programme global de diversification et d’intensification des produits, permettant le retour de l’activité industrielle au sein de cette importante infrastructure. L’usine produisait auparavant 60 000 tonnes de tubes en acier par an, avant que sa propriété ne soit transférée à la BEA en 1999 en règlement des dettes contractées auprès de cette institution bancaire. Cette initiative de relance fait suite à une étude de faisabilité approfondie. Des discussions et négociations ont été menées avec la Banque Extérieure d’Algérie pour examiner cette question et parvenir à une solution définitive concernant l’avenir de l’usine. Le dossier a également été soumis au Conseil de participation de l’État (CPE) dans le cadre de la recherche d’une solution pérenne.
La relance de cette unité de production s’inscrit dans le cadre des instructions du Président de la République Abdelmadjid Tebboune et des directives du Premier ministre visant à remettre en activité les institutions publiques à l’arrêt. Cette usine, dont a bénéficié la wilaya de Tébessa dans les années 1990, était considérée comme l’un des projets industriels les plus importants sur lesquels l’Algérie comptait pour développer une industrie prometteuse.
Cependant, une série de difficultés financières et administratives ont entraîné l’interruption de son activité et une baisse progressive de sa production. L’usine a finalement cessé ses activités après avoir approvisionné les marchés locaux et nationaux en tuyaux et contribué à la résorption du chômage dans la région.
Cette reprise entre dans le cadre de la relance des entreprises publiques en cessation d’activité. Elle prévoit de créer pas moins de 900 postes d’emplois directs et indirects. La remise en service de cette usine renforcera considérablement les capacités nationales du secteur des pipelines. L’usine de pipes a suscité un vif intérêt de la part de nombreux investisseurs étrangers qui ont exprimé leur souhait de conclure des partenariats d’investissement pour sa relance. Les autorités locales leur ont donné des assurances concernant la mise à disposition d’installations leur permettant de travailler dans des conditions optimales, avec un accompagnement. Plusieurs investisseurs ont effectué des visites sur site afin de s’informer pleinement sur tous les aspects de l’installation et d’établir un diagnostic de terrain, dans l’objectif de conclure des partenariats d’investissement pour relancer l’activité de cette unité stratégique pour le marché national.
Par ailleurs, l’usine a fait l’objet de visites ministérielles qui ont donné lieu à des propositions au CPE dans le cadre de partenariats étrangers et d’une affiliation au complexe public spécialisé dans ce secteur d’activité, après examen des possibilités d’accord avec la Banque Extérieure d’Algérie.
Sofia Chahine
