Le Challenge National ProtoMarket lancé :  2 millions de dinars pour les meilleurs prototypes

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique, Kamel Baddari, a lancé mardi à Tizi-Ouzou le « Challenge National ProtoMarket », un dispositif de financement destiné à transformer les projets innovants des universitaires en start-up commercialisables, avec des dotations pouvant atteindre deux millions de dinars par lauréat. Annoncée lors d’une visite au pôle universitaire Mouloud-Mammeri, cette initiative s’inscrit dans la stratégie nationale visant la création de 20.000 start-up d’ici 2029, conformément aux engagements du président de la République Abdelmadjid Tebboune. Le ministre a réaffirmé que « l’Université est désormais un moteur essentiel pour la création de richesse et l’entrepreneuriat », soulignant que « le grand challenge commence aujourd’hui pour stimuler la compétitivité et renforcer le rôle économique de l’Université ». ProtoMarket s’adresse exclusivement aux étudiants et diplômés détenteurs d’un label « Projet Innovant » délivré par un incubateur universitaire labélisé, valide depuis moins de deux ans. Les porteurs de projets disposent d’une semaine pour s’inscrire sur la plateforme numérique dédiée, les candidatures étant closes le 6 octobre. Le financement, assuré directement par le ministère, accompagnera le développement complet du prototype jusqu’à sa mise sur le marché, avec une enveloppe d’un million de dinars pouvant être portée à deux millions selon l’envergure du projet. Pour prétendre au financement, les projets doivent démontrer un caractère innovant, un potentiel de croissance avéré et présenter une valeur sociale et économique significative. La sélection s’effectuera en deux temps : une phase régionale les 11 et 12 octobre, pilotée par les comités régionaux de la commission nationale de coordination et du suivi de l’Innovation et de l’entrepreneuriat universitaire, puis un examen final par un comité national mixte d’experts. Les résultats définitifs seront proclamés le 19 octobre. M. Baddari a conclu en déclarant que le « grand challenge commence aujourd’hui » pour stimuler la compétitivité et renforcer le rôle économique de l’Université. Il a souligné que les diplômés universitaire sont encouragés à devenir de « véritables créateurs d’emplois et d’institutions économiques », insistant sur le fait que l’Université doit être une valeur ajoutée économique.

Malik Ameziane