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Prochaines échéances électorales : Les partis affûtent déjà leurs armes

À quelques mois d’échéances électorales qualifiées de « décisives » pour l’avenir du pays, les formations politiques affûtent leurs armes. Trois partis ont animé samedi des rendez-vous militants dans différentes régions du pays, révélant leurs positionnements et leurs priorités dans un contexte politique qu’elles jugent unanimement « crucial ».

Entre appels à l’unité nationale, insistance sur la formation des cadres et préparation aux rendez-vous démocratiques de 2026, le FFS, le RND et TAJ ont déroulé leurs feuilles de route respectives, chacun selon sa vision et ses objectifs propres. À Tizi-Ouzou, le Front des forces socialistes célébrait son 62e anniversaire, occasion pour son Premier secrétaire national, Youcef Aouchiche, de délivrer un message à forte teneur patriotique et démocratique. Le leader du FFS a réaffirmé « l’engagement entier » de son parti « pour la souveraineté populaire, unique source de légitimité politique, et pour l’unité nationale, en étant convaincus que patriotisme et démocratie sont inséparables ». Dans un discours qui mêle pragmatisme politique et vision réformiste, Aouchiche a lancé un appel solennel à « l’édification d’un front patriotique solide et uni pour préserver la stabilité du pays et faire face aux défis extérieurs », reconnaissant que « c’est une ère cruciale, à tout point de vue, qui nous oblige collectivement à nous hisser à la hauteur des attentes de notre peuple et de ce que mérite notre nation ». Le Premier secrétaire national du FFS a également justifié les choix stratégiques récents de son parti, notamment sa participation à la dernière élection présidentielle. « Dans le prolongement de tout ce qui précède, je rappelle que le FFS a fait le choix, difficile, de participer à la dernière présidentielle. Et ce, non pas par orgueil, mais par conviction et volontarisme politiques », a-t-il déclaré, soulignant qu’il s’agissait d’une « décision réfléchie et assumée par sa direction, qui l’a inscrite dans une feuille de route aux objectifs clairs et mesurables : saisir la moindre tribune pour porter le projet du parti dans les quatre coins du pays et poursuivre la quête de la construction d’un grand mouvement politique de gauche, capable de peser réellement sur la vie politique algérienne et la destinée de notre pays ». Aouchiche a annoncé que son parti se préparait « rigoureusement » pour participer aux prochaines échéances électorales, inscrivant cette démarche dans l’engagement du FFS à consolider le processus démocratique national.

Lois électorale et sur les partis

Sur le plan des réformes, le leader du FFS s’est montré particulièrement exigeant quant aux textes fondamentaux régissant la vie politique. « Il faut une réforme en profondeur et donner une orientation politique courageuse à la loi électorale, à la loi sur les partis et les associations ainsi qu’aux codes des collectivités locales, afin qu’ils puissent garantir une représentation réelle de la société et des mécanismes d’une compétition démocratique et transparente à tous les niveaux », a-t-il martelé. Il a également plaidé pour un nouveau contrat social issu d’un consensus large : « Cela suppose un nouveau pacte politique et social, à la hauteur des défis de notre époque. Un pacte qui ne se décrète pas, qui ne s’impose pas par la force. Il doit naître d’un dialogue national transparent, sincère et inclusif ; comme perspective un compromis historique, capable de dépasser les clivages destructeurs, de projeter notre pays, uni, sur le chemin de la renaissance et du rayonnement. »

À Chlef, c’est une tout autre tonalité qui dominait la rencontre organisée par le Rassemblement national démocratique. Le secrétaire général du RND, Mondher Bouden, a choisi de mettre l’accent sur la formation des militants et l’amélioration des performances partisanes. Intervenant lors d’une session régionale de formation destinée aux bureaux du RND des wilayas du Centre, Bouden a souligné que la formation s’inscrivait dans le cadre des engagements du parti visant à « élever le niveau de maturité politique et à renforcer la participation effective de la classe politique ». Selon lui, la formation politique « permet d’assurer une harmonie dans l’action du militant », insistant sur l’importance de la transmission de l’expérience des cadres vers les jeunes militants. Cette session a englobé plusieurs ateliers portant notamment sur la communication politique et les médias numériques, la formation politique et la relation de l’élu avec son environnement, ainsi que l’attraction politique de la jeunesse et des femmes.

Le patron du RND a également dressé un bilan élogieux des réalisations nationales, évoquant « les acquis du pays dans le domaine du renforcement de la sécurité hydrique et alimentaire, ainsi que dans celui de la relance du secteur minier et de l’exploitation des ressources naturelles, dans une optique de diversification de l’économie nationale et de réduction de la dépendance aux hydrocarbures ». Mais Bouden a aussi pointé du doigt les défis auxquels l’Algérie fait face, citant « la propagation des drogues et des substances psychotropes, l’immigration clandestine et la désinformation », tout en rappelant avec fermeté que l’Algérie est « un État d’institutions et non un État de pages sur les réseaux sociaux ou de comptes fictifs ».

À Alger, Tajamou Amel El-Djazaïr préparait de son côté son deuxième congrès, prévu pour les 24 et 25 octobre. La présidente du parti, Fatima Zohra Zerouati, a présenté ce rendez-vous comme une étape majeure pour l’avenir de sa formation. Lors de la réunion du congrès régional des wilayas du centre, elle a déclaré que cet événement sera « l’occasion de renforcer les rangs du parti, de consolider sa place sur la scène politique nationale et d’actualiser son programme pour relever tous les défis », affirmant que l’Algérie « a besoin de tous ses enfants fidèles et loyaux ». Zerouati a lancé un appel à « une participation active à toute démarche de nature à servir l’Algérie et ses intérêts supérieurs », soulignant la volonté de TAJ de « contribuer activement à l’édification du pays et au renforcement de l’unité nationale ». Pour sa part le parti des travailleurs à choisi d’organiser une action de mobilisation en solidarité avec les militants de la flottille humanitaire Sumud destinée à briser le blocus sioniste sur Ghaza et délivrer de l’aide humanitaire à la population affamée et lesquels ont été kidnappés dans les eaux internationales dans un acte de piratage mené par l’occupation sioniste.

Hocine Fadheli

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