Santé : La transplantation hépatique désormais couverte par la CNAS
La transplantation hépatique sera désormais prise en charge par le système d’assurance sociale. C’est ce qu’ont confirmé, mardi à Alger, les ministres du Travail, de l’Emploi et de la Protection sociale, Abdelkader Saïhi, et de la Santé, Mohamed Seddik Aït Massoudane, lors de la signature d’une convention de partenariat entre la Caisse nationale d’assurance sociale des travailleurs salariés (CNAS) et l’établissement hospitalier spécialisé en oncologie Pierre-et-Marie-Curie. Cet accord marque une étape majeure dans l’amélioration de la couverture médicale nationale et vise à développer les capacités algériennes dans le domaine de la médecine transplantaire. La convention prévoit la mise en place d’un programme de transplantation hépatique à partir de donneurs vivants, garantissant un suivi médical de qualité pour les patients dans cette discipline chirurgicale complexe. Selon Abdelkader Saïhi, cette convention représente bien plus qu’un simple accord administratif. Elle « traduit la volonté de l’État de renforcer la prise en charge médicale des patients sur le territoire national, particulièrement dans le domaine des transplantations hépatiques ». Le ministre du Travail a insisté sur le fait que cet accord « vise à améliorer la prise en charge médicale des assurés sociaux et à élargir les champs de partenariat entre l’assurance sociale et les établissements hospitaliers spécialisés ». Cette initiative s’inscrit plus largement dans « les efforts déployés pour soutenir le système de santé national et tirer parti des compétences nationales dans le domaine médical », a précisé le responsable, soulignant le caractère stratégique de cette décision.
Pour sa part, Mohamed Seddik Aït Massoudane a qualifié cette convention de « nouvelle étape dans la trajectoire de développement de la médecine curative spécialisée en Algérie, notamment dans le domaine de la transplantation hépatique chez les personnes adultes ». Le ministre de la Santé a explicitement indiqué que cet accord « vise à établir un programme de travail pour la transplantation hépatique à partir de donneurs vivants, tout en garantissant une prise en charge médicale des patients dans ce domaine médical complexe ». À travers cette convention, les autorités cherchent à valoriser la coopération interministérielle et la mobilisation de ressources nationales. Aït Massoudane a notamment relevé « l’importance majeure » de la collaboration sectorielle dans le domaine sanitaire, particulièrement en matière de promotion et de développement du système de santé algérien. L’accord prévoit « l’établissement de mécanismes contractuels entre l’assurance sociale et les établissements de santé, permettant une utilisation optimale des ressources et leur orientation vers les actes thérapeutiques les plus complexes, garantissant une prise en charge de qualité du patient sur le territoire national et réduisant le recours aux traitements à l’étranger ». La signature de cette convention s’est déroulée en présence de personnalités influentes du secteur sanitaire algérien, notamment le professeur Kamal Senhadji, directeur de l’Agence nationale pour la sécurité sanitaire, le professeur Adda Boudjada, président de la Commission nationale de prévention et de lutte contre le cancer, ainsi que El Habib Douaki, président de la Commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la solidarité nationale au Conseil de la nation.
Lyna Larbi