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Les Fennecs s’imposent face à l’Ouganda dans un match sous haute tension : Un finish en beauté !

Déjà qualifiée pour la Coupe du monde 2026, l’Algérie n’avait rien à prouver ce mardi soir à Tizi-Ouzou. Et pourtant, elle s’est accrochée, elle a souffert, puis elle a renversé la vapeur dans les ultimes instants face à une Ouganda coriace et bien en place. Sur la pelouse du stade Hocine Aït Ahmed, les Fennecs ont tremblé avant de triompher 2-1, offrant à leurs supporters un scénario digne des plus belles soirées de football africain. Mohamed Amoura, auteur d’un doublé dont un penalty décisif en prolongation, a sauvé l’honneur algérien et porté son compteur à 11 buts lors de ces éliminatoires mondiales. Rien ne semblait prédestiné à cette revanche de dernière minute. Depuis leur qualification actée jeudi dernier contre la Somalie sur un large succès 3-0, les hommes de Vladimir Petkovic abordaient cette 10e et dernière journée des éliminatoires sans pression apparente. L’Ouganda, elle, jouait pour sa survie, espérant figurer parmi les quatre meilleurs deuxièmes et ainsi se qualifier pour les barrages du Mondial nord-américain. Cette asymétrie de contexte promettait d’ailleurs un match où les Verts domineraient sans forcer, où ils imposeraient leur jeu et leur rythme. La réalité en décida autrement.

Dès la sixième minute, c’est l’Ouganda qui frappait en premier. Steven Mukwala, l’attaquant des visiteurs, profitait d’une perte de balle catastrophique de Hicham Boudaoui au milieu du terrain pour placer une frappe croisée inarrêtable qui déjouait Luca Zidane. Le gardien grenadins, qui connaissait sa première titularisation sous le maillot des Fennecs, n’y pouvait rien. L’affaire semblait mal engagée pour les Algériens, d’autant que les Ougandais, boostés par ce coup de tonnerre, se montraient dangereux en contre-attaque et bien regroupés défensivement. Pendant près d’une heure, l’Algérie domina pourtant les débats. Les Fennecs prirent à cœur cette rencontre sans enjeu direct, multiplient les tentatives, se créant plusieurs occasions franches. Ibrahim Maza, la pépite de Bayer Leverkusen, se montrait très percutant sur son flanc gauche. Amine Gouiri, l’attaquant marseillais, se cherchait une opportunité pour briller. Ryad Mahrez, malgré une prestation en demi-teinte, s’illustrait en coups francs et occasions. Mais rien ne tombait. Magoola, le gardien ougandais, realizait des arrêts décisifs. La barre traversière algérienne tremblait sur un coup franc de Mahrez mais Aissa Mandi n’eut pas le flair. Le ballon semblait allergique au cadre adverse.

L’Ouganda, elle, se contentait de peu. Bien organisée, compacte, la bande de Paul Put frappait en contres tranchants, cherchant toujours à exploiter les espaces laissés par les Algériens en transition. Ssemugabi, l’ailier gauche, eut sa belle occasion en première période mais rata le cadre à bout portant. Okello, en seconde période, frôla l’exploit avec une frappe rase de terre qui passa à côté du poteau. La tension monta progressivement, particulièrement après une erreur manifeste de l’arbitre qui siffla une faute de main d’Hadjam alors que c’était un défenseur ougandais qui avait commis l’infraction.

Et puis, à la 78e minute, l’arbitre siffla penalty pour l’Algérie. Une décision généreuse sur une intervention jugée coupable de Steven Mukwala sur Ramy Bensebaïni, mais qui changea la physionomie du match. Mohamed Amoura se chargea de la responsabilité et transforme avec un timing parfait, contre-pied savant. L’égalisation 1-1 était un euphémisme pour cette Algérie qui pressait depuis bien longtemps. Les Fennecs voyaient alors s’ouvrir les portes du paradis.

Mais l’affaire ne s’arrêta pas là. À la 85e minute, dans une sortie complètement manquée, Magoola percuta violemment Amine Gouiri. Un second penalty, logique celui-ci. Amoura récidiva avec une précision glaciale, transformant l’essai une nouvelle fois. C’est à ce moment que la situation devint dramatique. Le choc entre Gouiri et le gardien ougandais s’avéra très violent. Le buteur algérien, blessé à la tête, dut être évacué sur civière en position de sécurité, bandé autour du crâne. Magoola aussi devait recevoir les soins des urgentistes. L’arbitre accorda une décade complète de temps additionnel pour cette raison, transformant les dix dernières minutes en bataille rangée.

Pendant que Gouiri se rétablissait lentement, ses coéquipiers firent le job. L’Algérie, galvanisée par ce doublé magistral d’Amoura, garda précieusement son avantage. En maîtrise, les Verts ne se firent pas prier pour étouffer tout espoir ougandais. Les coups francs pleuvaient, les corps à corps s’intensifiaient, mais la victoire restait algérienne. À la sortie du stade Hocine Aït Ahmed, c’est sous les vivats que Vladimir Petkovic et ses troupes ont quitté le terrain, forts d’une victoire 2-1 acquise dans la douleur mais riche de promesses. Mohamed Amoura, avec ses 11 buts en ces éliminatoires, devance désormais Mohamed Salah au classement des buteurs. L’attaquant de Wolfsburg s’affirme comme l’une des plus belles révélations de cette campagne qualificative, apportant à l’Algérie une arme offensive de premier plan en perspective de la Coupe du monde. L’Ouganda, elle, reste dans l’attente de la confirmation de son statut de barragiste, en fonction des résultats des autres rencontres. Une soirée à Tizi-Ouzou qui resterait gravée dans les annales du football africain, celle où les Fennecs firent preuve de caractère et de résilience face à la tempête.

Moncef Daheb

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