L’occupation sioniste lancent de nouvelles attaques contre Ghaza : Le cessez-le-feu menacé !
Encouragée par l’impunité garantie par ses alliés occidentaux, l’entité sioniste démontre, et ce n’est pas une surprise, l’intention de ne pas respecter les engagements pris dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu.
Neuf jours après l’entrée en vigueur d’un accord de cessez-le-feu censé mettre fin à deux années de destruction systématique, l’armée d’occupation poursuit ses opérations militaires contre l’enclave palestinienne, invoquant des prétextes fallacieux pour justifier une escalade nouvelle. Dimanche, l’armée d’occupation a effectué une série de frappes sur la bande de Ghaza et menacé de lancer une attaque militaire majeure contre l’enclave, accusant le mouvement de résistance palestinien Hamas de violer l’accord. Son porte-parole a publié une carte colorée en rouge désignant une vaste zone comme « secteur de guerre » et averti les civils palestiniens de se déplacer, tout en annonçant une riposte militaire imminente contre les infrastructures du mouvement de résistance. Des habitants de l’enclave palestinienne et les autorités sanitaires locales ont déclaré que les frappes aériennes et les tirs de chars israéliens avaient fait au moins 11 morts. Ces accusations sont catégoriquement rejetées par les brigades Izzeddin al-Qassam, qui affirment rester attachées au cessez-le-feu et démentent toute implication dans les incidents signalés. Le Hamas a rejeté dimanche un communiqué du département d’État américain selon lequel il était en passe de violer l’accord de cessez-le-feu conclu avec l’entité sioniste. Le groupe palestinien estime qu’il s’agit d’allégations fausses. Le département d’Etat américain a annoncé samedi soir avoir informé les pays garants de l’accord de cessez-le-feu à Ghaza « d’informations crédibles » faisant état d’une violation imminente du cessez-le-feu par le Hamas.
Parallèlement, les bombardements se poursuivent sans relâche. Dimanche matin, l’armée d’occupation a frappé Jabalia au nord de la bande, tuant au moins deux civils palestiniens et en blessant plusieurs autres. Les ambulanciers n’ont pu accéder au site de l’attaque en raison de la situation sécuritaire dangereuse, illustration de l’impunité persistante avec laquelle opère l’armée d’occupation. Selon les autorités sanitaires palestiniennes, le bilan du conflit a atteint 68 159 morts et 170 203 blessés depuis octobre 2023, tandis que depuis l’application du cessez-le-feu, 35 Palestiniens supplémentaires ont été tués et 146 blessés.
Stratégie de siège humanitaire, l’entité sioniste maintient le passage de Rafah quasi entièrement fermé depuis mai 2024, empêchant l’acheminement de l’aide vitale et le déplacement des civils. Le Hamas dénonce cette fermeture comme une « violation flagrante » de l’accord de cessez-le-feu, particulièrement grave alors que les décombres continuent de recouvrir des milliers de corps. Cette asphyxie délibérée de l’enclave contraste cruellement avec les discours officiels sur le respect des engagements pris auprès des médiateurs internationaux. Plus inquiétant encore, selon la chaîne de télévision israélienne KAN citant des sources sécuritaires, l’armée d’occupation se prépare à lancer une offensive majeure contre Nuseirat — zone jusqu’à présent préservée par la crainte que des prisonniers s’y trouvent. Le Premier ministre de l’occupation Benjamin Netanyahu a ordonné une « intervention sévère » contre Ghaza, perpétuant le cycle de destruction et de souffrance des populations civiles palestiniennes. Ces menaces interviennent tandis que l’ONU met en garde contre les dangers croissants des munitions non explosées à Ghaza, où des centaines de milliers de Palestiniens retournent progressivement dans des zones dévastées et semées de pièges meurtriers.
À l’étranger, la responsabilité des plateformes numériques internationales face aux colonies de l’occupation devient aussi un enjeu de justice. Une plainte a été déposée en France contre Airbnb et Booking.com pour complicité dans le soutien aux colonies illégales, accusées de générer plusieurs millions d’euros annuels en facilitant un « tourisme d’occupation ». Deux ans d’agression génocidaire, un cessez-le-feu vidé de sens par des violations répétées, et des perspectives de nouvelles atrocités : tel est le bilan d’une occupation qui n’entend pas renoncer à son projet de destruction du peuple palestinien.
Lyes Saïdi