CNAS: Prise en charge gratuite de la radiothérapie des enfants cancéreux
Une convention a été signée mardi à Alger entre la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés et plusieurs établissements hospitaliers publics et privés spécialisés en radiothérapie, visant à garantir une prise en charge complète et gratuite des enfants cancéreux, en application des instructions du président de la République.
La cérémonie de signature s’est déroulée sous la supervision du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Abdelhak Saïhi, et du ministre de la Santé, Mohamed Seddik Ait Messaoudene, en présence de professeurs, d’experts et de cadres des deux secteurs. Cette initiative intervient en exécution des directives du président Abdelmadjid Tebboune, émises lors de sa rencontre avec le Comité national de prévention et de lutte contre le cancer, au cours de laquelle il avait insisté sur la nécessité de « garantir une prise en charge complète et gratuite des enfants atteints de cancer, notamment la radiothérapie ». Le Directeur général de la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés, Nadir Kouadria, a expliqué que cette démarche constitue « une réponse au besoin urgent de construire un parcours national organisé pour une prise en charge efficace des enfants atteints de cancer, leur garantissant un avenir meilleur ». Il a ajouté que cette prise en charge au niveau des établissements hospitaliers à travers le territoire national contribuera à réduire les transferts à l’étranger et à alléger les souffrances des familles. De son côté, le président du Comité national de prévention et de lutte contre le cancer, Adda Bounedjar, a souligné l’importance de cette initiative qui s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de prévention du cancer, répondant également à une demande fondamentale exprimée par les parents d’enfants malades et les professionnels de santé, visant une prise en charge optimale de ces cas. Le président de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, Kamel Sanhadji, a pour sa part insisté sur l’importance de mener des études et recherches sur les causes contribuant à l’aggravation du phénomène du cancer chez les enfants, soulignant la nécessité d’organiser des campagnes en milieu scolaire pour sensibiliser les élèves à cette maladie et aux moyens de prévention. Selon un communiqué du ministère du Travail, cette convention reflète « la forte volonté politique de l’État de faire du système de sécurité sociale un outil efficace pour répondre aux besoins de ses affiliés, consacrant l’égalité des chances dans l’accès aux soins, y compris pour les cas complexes et coûteux », constituant ainsi « l’un des piliers de l’approche adoptée par l’Algérie pour la prise en charge sanitaire des citoyens ».
Des services de santé dédiés
Le ministère a précisé que certains services publics de santé dédieront des services de consultation aux enfants malades, avec l’ouverture de nouveaux hôpitaux dans plusieurs wilayas, notamment Tiaret, Chlef, Oran, Médéa, Ghardaïa et Boumerdès. Le ministère de la Santé a considéré, dans son communiqué, cette convention comme « une étape cruciale dans le développement des soins de santé pour cette catégorie de patients », permettant de « renforcer la complémentarité entre les secteurs public et privé ». Il a mis en avant les progrès considérables enregistrés par l’Algérie ces dernières années dans la lutte contre le cancer, grâce à la stratégie nationale globale établie pour la période 2025-2030, basée sur la fourniture de médicaments et l’investissement dans la création et le développement de centres anticancéreux équipés de tous les moyens nécessaires. Dans le cadre du renforcement de la carte de la radiothérapie, le système national sera consolidé par de nouveaux services dans cette spécialité au niveau des centres anticancéreux de plusieurs wilayas. La convention signée englobe des établissements hospitaliers publics et privés des wilayas d’Oran, Alger, Blida, Constantine et Tizi Ouzou.
Samir Benisid
