20e anniversaire des attentats du 11 septembre : La nécessité de réfléchir à la « guerre contre le terrorisme » soulignée
Tandis que l’on commémore les victimes des attentats terroristes du 11 septembre 2001, les Etats-Unis doivent réfléchir aux causes profondes du terrorisme, alors que leur présence militaire en Afghanistan, qui dure depuis deux décennies, s’est récemment terminée sur un fiasco, ont déclaré des experts et habitants de New York.Une cérémonie de commémoration à l’occasion du 20e anniversaire des attentats du 11 septembre s’est tenue samedi matin sur l’ancien site du World Trade Center, Ground Zero, en présence de dirigeants américains, l’actuel et d’anciens, dont Joe Biden, Bill Clinton et Barack Obama.Les proches en deuil jurent de « ne jamais oublier » ceux qui ont perdu la vie dans cette tragédie, tandis que l’administration Biden subit des pressions de la part des familles des victimes pour déclassifier certains documents liés aux attentats.
Les Américains ont des avis partagés sur les campagnes antiterroristes menées par les Etats-Unis dans d’autres pays après la catastrophe du 11 septembre. »Je ne suis pas d’accord avec l’action militaire. Je ne pense pas qu’ils auraient dû en mener une en Irak. Je n’en vois pas la raison, à l’époque », a affirmé Daniel, notant que les Etats-Unis n’ont jamais trouvé d’armes de destruction massive en Irak, mais « ils ont détruit le pays, et ils ont causé des problèmes ».Les campagnes antiterroristes lancées par Washington dans des pays étrangers reflètent la réalité de la loi de la jungle au niveau international, ce qui est une sorte de revanche typique, selon Michael Chu, éditeur au journal Asian American Times.Les Etats-Unis doivent rester engagés dans le maintien de la stabilité et dans la mise en place des conditions préalables à cet effet, a recommandé Michele Flournoy, ancienne sous-secrétaire à la Défense américaine pour la politique, cofondatrice et partenaire de gestion de « WestExec Advisors », et présidente du conseil d’administration du groupe de réflexion « Center for a New American Security ».
Les analystes jugent que les Etats-Unis ont trop mis l’accent sur leur puissance militaire et qu’ils auraient dû investir davantage pour s’attaquer aux causes profondes du terrorisme.Washington reste piégé dans un cercle vicieux en raison de son obsession de l’approche « œil pour œil, dent pour dent » et du manque de réflexion sur les raisons fondamentales du 11 septembre, a déclaré lundi M. Chu à Xinhua.Des choses similaires à ce qui s’est passé en Afghanistan pourraient se répéter, a affirmé l’éditeur de l’Asian American Times, qui vit à New York depuis les années 1980.
Le professeur Anthony Glees, de l’université britannique de Buckingham, a déclaré à Xinhua dans un entretien que « le terrorisme reste une menace très importante » pour les pays occidentaux et orientaux, 20 ans après le début de l’opération militaire menée par les Etats-Unis en Afghanistan à la suite des attentats du 11 septembre.Ce que les Etats-Unis et les autres pays occidentaux ont fait en Afghanistan « n’a pas été, en soi, un succès », a-t-il estimé.En tant qu’expert des questions de sécurité et de renseignement, il pense que l’attaque des tours jumelles à New York en 2001, ainsi que la victoire rapide des talibans en Afghanistan, sont toutes deux le résultat des échecs massifs des Etats-Unis en la matière.Mais alors que le monde se dirige vers la deuxième décennie du XXIe siècle, M. Glees a affirmé que les échecs en matière de renseignement se sont multipliés et que le monde est toujours confronté à la menace du terrorisme.
R.I. avec Xinhua