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Habitat : 360.000 logements au programme du budget 2026

Le Gouvernement entend donner un nouvel élan au secteur de l’habitat en 2026.

Devant la commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme, de la Ville et de l’Aménagement du territoire, Mohamed Tarek Belaribi, a annoncé, lundi à Alger, la programmation de 360.000 logements toutes formules confondues dans le cadre du projet de loi de finances (PLF) 2026. Lors de cette séance, tenue sous la supervision du président de l’APN, Brahim Boughali, et présidée par Mohamed Ben Hachem, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Nadjiba Djilali, le ministre a détaillé la répartition de ce programme ambitieux : 300.000 logements en formule location-vente (AADL), 20.000 aides à l’habitat dans le cadre des lotissements sociaux, 10.000 logements publics locatifs (LPL) et 30.000 logements ruraux.

Les affectations budgétaires inscrites au titre de ce programme s’élèvent à 296,3 milliards DA en autorisations d’engagement et 488,9 milliards DA en crédits de paiement. Parallèlement à ce nouveau plan, l’année 2026 verra également la réalisation de plus d’un million de logements, soit 1.037.000 unités, toutes formules confondues. Ce programme complémentaire comprend notamment 162.800 logements LPL, 179.000 logements promotionnels aidés (LPA), 200.000 logements AADL, 553 logements promotionnels publics (LPP), 323.000 logements ruraux et 170.800 logements dans le cadre de l’auto-construction.

Le ministre a précisé que ce programme contribuera à réduire le taux d’occupation par logement (TOL), qui passera de 4,15 fin 2025 à 4 personnes par logement en 2026, et à résorber les habitations précaires, notamment celles menacées d’effondrement dans les tissus urbains anciens. Concernant le volet urbanisme et aménagement, 100 milliards DA ont été alloués en autorisations d’engagement et 41,2 milliards DA en crédits de paiement pour les travaux d’aménagement des assiettes foncières, particulièrement dans les pôles urbains et les programmes de logement public à travers le pays. En outre, 1 milliard DA a été réservé pour les études d’urbanisme, tandis que 15,192 milliards DA serviront à la revalorisation d’opérations sectorielles touchant 53 écoles primaires, 130 collèges, 77 lycées, 16 polycliniques et 15 commissariats urbains. S’agissant du programme des villes nouvelles, 14,501 milliards DA en autorisations d’engagement et 36,34 milliards DA en crédits de paiement seront consacrés au parachèvement des travaux d’aménagement. En parallèle, 430 structures publiques seront réalisées au profit des quartiers intégrés et pôles urbains, a précisé M. Belaribi. Le ministre a souligné que le PLF 2026 introduit plusieurs dispositions législatives importantes relatives au logement et à l’aménagement du territoire, visant à garantir une exécution effective des projets et à aligner le secteur sur les objectifs du développement durable.

Préserver l’identité architecturale

Au cours des débats, plusieurs députés ont salué les résultats enregistrés par le secteur. Ils ont mis en avant, selon leurs termes, « une véritable mutation qualitative, tant en matière de rythme d’exécution que de qualité des réalisations », reflétant la contribution du secteur à la construction de l’Algérie nouvelle sous la conduite du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Les parlementaires ont également formulé une série de propositions et d’observations : appel à recourir à des outils de financement innovants, notamment via le partenariat public-privé ; réouverture des locaux de l’Agence AADL ; relevé cadastral en coordination avec le ministère des Finances ; achèvement des équipements de base dans les pôles urbains ; augmentation du quota de logements sociaux et révision des conditions d’accès ; hausse des aides financières au logement rural ; accélération de la numérisation des opérations de distribution et de suivi des chantiers ; ou encore évaluation régulière de la formule LPA en termes de coûts et de délais. Les élus ont aussi suggéré la création d’un fonds national de réhabilitation du patrimoine immobilier, financé par le Trésor ou des ressources exceptionnelles, afin de traiter la situation des parcs anciens dans les grandes villes, ainsi que la prise en charge intégrale des intérêts sur les prêts destinés aux ménages modestes, y compris ceux hors du dispositif location-vente. Enfin, ils ont insisté sur la mise en œuvre rapide des textes d’application de l’article 142, relatif à l’encadrement de l’octroi du foncier à bâtir, et sur la formation d’une commission ministérielle au niveau local pour accélérer la régularisation des dossiers de cession et de propriété avant 2026.

En conclusion, Brahim Boughali a souligné que « le secteur du logement s’impose désormais comme l’un des piliers du développement national », saluant les efforts des cadres et ingénieurs du ministère, qu’il a qualifiés de « modèle exemplaire de compétence et d’engagement ». Il a enfin plaidé pour que l’aménagement urbain s’appuie sur des normes modernes, tout en préservant l’identité architecturale et culturelle propre à chaque wilaya, symbole, selon lui, « de la richesse et de la diversité de l’Algérie ».

Malik Meziane

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