Tebboune au Sommet mondial pour le développement social : La justice sociale reste une priorité
À Doha, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a défendu une vision du développement fondée sur la justice sociale et la protection des plus fragiles, réaffirmant la priorité donnée par l’Algérie à l’amélioration des conditions de vie de ses citoyens.
Dans un monde secoué par les crises économiques et sociales, l’Algérie se distingue par son modèle social et souligne que le progrès passe d’abord par l’humain. Lors du 2ᵉ Sommet mondial pour le développement social, tenu à Doha, le Président Abdelmadjid Tebboune a mis en avant le modèle social algérien comme levier d’un développement durable et inclusif. « La justice sociale et la dignité humaine ne sont pas des privilèges, mais des droits fondamentaux que l’État doit garantir à tous », a-t-il déclaré dans un message lu en son nom par le président du Conseil de la nation, Azouz Nasri. Loin des discours abstraits, le chef de l’État a mis en avant un bilan concret : augmentation du Salaire national minimum garanti (SNMG), révision des salaires et des pensions, exonération d’impôts pour les faibles revenus et création d’une allocation chômage pour les jeunes primo-demandeurs d’emploi. Une mesure pionnière dans la région, pensée pour redonner espoir à une jeunesse en quête de perspectives. « L’Algérie a fait de la protection sociale un pilier de son modèle de développement », a-t-il rappelé, citant l’extension de l’allocation de solidarité aux personnes handicapées et aux familles vulnérables. Les personnes âgées bénéficient désormais de la gratuité des soins et des transports, et une Journée nationale leur est consacrée chaque 27 avril. Le président de la République a également évoqué le plan de développement des zones d’ombre, lancé en 2020, symbole d’une politique de proximité visant à réduire les fractures territoriales. Ce programme a permis le désenclavement de régions rurales et l’éradication de plus de 45 000 habitations précaires, contribuant à restaurer la confiance des citoyens dans la présence de l’État. « C’est dans les zones les plus isolées que se mesure la crédibilité de nos politiques sociales », a affirmé Tebboune.
Droit des femmes et protection de l’enfance
Autre volet central : la promotion des droits des femmes. L’Algérie, a-t-il souligné, a « adopté des réformes garantissant l’égalité salariale, l’égalité des chances et la participation politique », tout en portant le congé de maternité à 150 jours et en créant un fonds de pension alimentaire au profit des mères divorcées ayant la garde d’enfants. Ces avancées traduisent, selon lui, une volonté d’« autonomiser la femme dans tous les domaines, du travail à la décision publique ». La protection de l’enfance occupe aussi une place majeure dans cette politique sociale. Près de 12 millions d’élèves bénéficient aujourd’hui de la gratuité de l’enseignement, du transport et de la restauration scolaires. L’État a, en parallèle, mis en place un Organe national pour la protection et la promotion de l’enfance (ONPPE), garantissant un suivi et une prise en charge renforcés des droits des enfants. Face aux défis de l’emploi, Tebboune a mis en avant une « réforme structurelle ambitieuse » fondée sur la transparence et l’encouragement de l’investissement. La nouvelle loi sur l’investissement doit attirer des projets innovants, notamment dans le cadre de la promotion des start-up et de l’entrepreneuriat des jeunes. L’objectif est clair : dynamiser le marché du travail et réduire la dépendance économique aux hydrocarbures.
L’autodétermination, un pilier essentiel
La sécurité alimentaire constitue, elle aussi, une priorité nationale. L’Algérie investit massivement dans le développement agricole, la préservation des ressources naturelles et la souveraineté alimentaire, afin d’assurer son indépendance dans un contexte mondial instable. Tebboune a également rappelé les efforts entrepris pour accompagner la transition numérique, pilier d’une société moderne et équitable. En proclamant 2023 “année nationale de l’intelligence artificielle”, le pays s’est engagé à renforcer sa souveraineté technologique et à promouvoir « une gouvernance numérique juste et respectueuse de la vie privée ».
Mais au-delà des frontières, le président a donné à son discours une dimension universelle. L’Algérie, a-t-il souligné, reste attachée à « la paix, à la coexistence et au respect du droit international », défendant avec constance « le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, en tant que pilier essentiel de la justice et des droits de l’Homme ». Pour lui, les défis sociaux ne peuvent être dissociés des valeurs de solidarité mondiale.
« Notre humanité commune nous oblige à agir ensemble pour que le développement ne soit pas un privilège, mais un droit universel », a conclu le président Tebboune, appelant les nations à unir leurs efforts pour bâtir un monde plus équitable. Abdelmadjid Tebboune, a réaffirmé la détermination de l’Algérie à « poursuivre son rôle de partenaire actif et responsable dans les efforts internationaux en faveur du développement durable, de l’édification d’un monde plus juste, plus solidaire et plus humain ». Ce Sommet se tient dans un contexte international délicat, a-t-il souligné, qui nous impose à tous de renforcer la coopération dans l’élaboration de politiques visant à consacrer la justice sociale et à préserver la dignité humaine. »
Hocine Fadheli

