Enseignement supérieur : L’université est devenue une « locomotive de développement »
En visite dimanche à Tébessa, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a souligné le rôle central que joue désormais l’université algérienne dans la dynamique de croissance du pays. Les établissements d’enseignement supérieur ne se contentent plus de former des diplômés, souligne-t-il, ils sont en passe de devenir des acteurs économiques à part entière, moteurs de projets innovants et créateurs de richesse. Intervenant lors de l’inauguration d’une nouvelle salle de conférences à la faculté des sciences économiques, commerciales et des sciences de gestion de l’Université « Chahid Cheikh Larbi Tébessi », le ministre a affirmé que l’université, « au regard des évolutions qu’elle a connues ces dernières années, est devenue un symbole de la transformation des idées et des projets de recherche en produits économiques contribuant au développement local et national ». Une mutation en profondeur qui, selon lui, fait désormais de l’institution « une véritable locomotive de développement ». Kamel Baddari a insisté sur le tournant opéré par les universités algériennes, capables aujourd’hui d’accompagner l’émergence de projets étudiants au-delà du cadre académique. « L’université dispose désormais d’une vision claire permettant de transformer les projets des étudiants en produits manufacturables et commercialisables, au lieu de rester confinés dans les tiroirs », a-t-il déclaré, appelant à renforcer cet élan en multipliant les passerelles entre laboratoires, incubateurs et partenaires économiques.
Cette ambition s’inscrit dans les objectifs fixés au plus haut niveau de l’État, a rappelé le ministre. Il a souligné que les autorités visent l’atteinte d’un seuil de « 20 000 startups étudiantes d’ici 2029 », venant s’ajouter aux milliers d’entreprises miniatures déjà en activité. Un horizon qui, selon lui, témoigne d’une volonté claire de « contribuer collectivement à la construction de l’Algérie nouvelle victorieuse ».
La visite a également permis au ministre de prendre la mesure des avancées réalisées localement. Le recteur de l’université de Tébessa, le professeur Abdelkrim Gouasmia, a fait savoir que l’établissement a obtenu 54 brevets d’invention et accompagné l’émergence de 13 micro-entreprises et 5 startups étudiantes. Un bilan qui, selon lui, illustre la qualité de la formation dispensée et l’esprit d’innovation de ses étudiants.
Au début de son déplacement, Kamel Baddari avait inspecté les annexes de la faculté de médecine et de l’École normale supérieure au sein du pôle universitaire « Chahid Dred Abdelmajid ». Il y a rencontré des étudiants, examiné plusieurs de leurs projets innovants et les a encouragés à concrétiser leurs idées sur le terrain. Le ministre les a exhortés à tirer parti des mécanismes de financement mis à leur disposition pour participer pleinement à la création de nouveaux emplois et au dynamisme économique local et national.
Lyna Larbi
L’Algérie remporte le prix de la meilleure initiative jeunesse en entrepreneuriat
L’Algérie a remporté le prix de la meilleure initiative jeunesse en entrepreneuriat méditerranéen grâce à la startup Gardens of Babylon, distinguée aux côtés de l’incubateur de l’Université de Mascara pour son rôle dans l’accompagnement des projets innovants. La cérémonie de remise des distinctions s’est tenue le 7 novembre au Palais des Normands, à Palerme (Italie), sous l’égide de l’Assemblée régionale et locale euro-méditerranéenne (ARLEM) et de l’Assemblée des régions d’Europe (AER). Le fondateur de Gardens of Babylon, Mokhtar Bouazza, ainsi que le professeur Benaoumeur Bekhti, directeur de l’incubateur de Mascara, ont été honorés pour leurs contributions respectives au développement de l’entrepreneuriat technologique. La startup se distingue par l’utilisation de solutions avancées — intelligence artificielle, capteurs, systèmes d’irrigation intelligents, vision artificielle et logiciels de gestion agricole — visant à optimiser la production tout en réduisant la consommation d’eau et l’impact environnemental.
R.N.

