Dessalement d’eau de mer : Sonatrach lance une nouvelle station à Mostaganem
Sonatrach a donné samedi le coup d’envoi des travaux de construction d’une importante usine de dessalement d’eau de mer sur la plage de Sidi El Ajal, dans la commune de Khadra, à l’est de Mostaganem. L’opération, supervisée par le PDG du groupe, Nourredine Daoudi, et celui de l’Algérienne du Dessalement (filiale de Sonatrach), Lahcen Badah, s’inscrit dans le deuxième programme complémentaire approuvé par le Conseil des ministres en octobre, visant à implanter trois nouvelles unités de dessalement dans les wilayas de Mostaganem, Tlemcen et Chlef. Ces futures usines auront chacune une capacité de production quotidienne de 300 000 m³, un volume destiné à renforcer durablement la sécurité hydrique dans l’Ouest. Daoudi a rappelé que l’objectif de Sonatrach est de maîtriser « les coûts, les délais de réalisation et la maintenance », en soulignant que « toutes ces opérations seront réalisées en s’appuyant exclusivement sur les compétences algériennes, qu’il s’agisse d’ingénieurs, de techniciens ou de main-d’œuvre qualifiée ». S’étendant sur 12 hectares, l’installation a été confiée à la filiale du groupe. Elle doit fournir, à terme, 300 000 m³ d’eau potable par jour au bénéfice de près de trois millions d’habitants de Mostaganem et des wilayas voisines, notamment Relizane, Tiaret et Tissemsilt. Le projet mobilisera jusqu’à 1 500 emplois au pic du chantier, puis 100 postes permanents lors de l’entrée en service du premier module, prévue dans 22 mois, avec une capacité intermédiaire de 150 000 m³/jour grâce à la technologie de « l’osmose inverse ».
Le programme complémentaire présenté par les autorités vise à réduire la dépendance aux ressources superficielles et souterraines traditionnelles, en portant la production nationale issue de ressources non conventionnelles à 5,6 millions de m³/jour d’ici 2030, soit 60 % des besoins nationaux en eau potable. Pour rappel, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait déjà ordonné la réalisation de cinq autres usines de dessalement à El-Tarf, Béjaïa, Tipaza, Boumerdès et Oran, toutes mises en service au cours de l’année. La mise en service de ces cinq installations a porté à 19 le nombre total de stations de dessalement dans le pays, augmentant ainsi la capacité de production nationale actuelle de 2,2 millions de m3 à 3,7 millions de m3 d’eau/jour, soit l’équivalent de 42 % de la demande nationale en eau potable. L’Algérie a massivement développé ses infrastructures de dessalement pour assurer la sécurité hydrique du pays.
Malik Meziane

