Monde

Malgré le cessez-le-feu : Les crimes sionistes persistent à Ghaza

L’entité sioniste intensifie ses bombardements contre les zones résidentielles du sud et du nord de la bande de Ghaza en violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu. 

Samedi, 10 civils ont été tués dans une frappe aérienne à l’ouest de la ville de Ghaza, portant le bilan des violations depuis le 11 octobre à 318 martyrs et 788 blessés. Le bilan global de l’agression génocidaire s’alourdit à 69 733 martyrs et 170 863 blessés depuis le 7 octobre 2023. À l’aube de ce samedi, l’armée d’occupation a lancé des dizaines de raids aériens et de tirs d’artillerie sur les quartiers résidentiels du sud et du nord de la bande de Ghaza, transformant une nouvelle fois le cessez-le-feu censé protéger les civils en lettre morte. Ces attaques systématiques, qui se poursuivent depuis vendredi, témoignent de la détermination de l’occupation à poursuivre sa campagne de terreur contre la population palestinienne sans relâche. Les témoins oculaires et les sources locales rapportent que l’armée d’occupation a fait exploser des immeubles résidentiels et des installations civiles en menant des frappes aériennes et en déclenchant des véhicules piégés dans les zones orientales de Rafah et de Khan Younès, situées dans ce que l’occupation appelle la « zone jaune » sous son contrôle militaire dans le sud de la bande de Ghaza. Ces destructions massives s’inscrivent dans une stratégie délibérée de rendre inhabitables de vastes territoires palestiniens. Dans le nord, les quartiers d’Al-Touffah et de Chajaiya, à l’est de la ville de Ghaza, ont également été la cible de frappes similaires et de fortes explosions. Les tirs d’artillerie et les rafales sporadiques provenant de véhicules militaires de l’occupation positionnés à la lisière de la zone jaune ont terrorisé les habitants tout au long de la journée, créant un climat de peur permanente dans des quartiers déjà dévastés par près de 14 mois d’agression continue. La journée du samedi a été particulièrement meurtrière avec l’attaque d’un véhicule civil près du carrefour Abbas dans le quartier d’Al-Rimal, à l’ouest de la ville de Ghaza. Les avions de l’occupation ont tué au moins 10 civils et blessé plusieurs autres dans cette frappe qui illustre le mépris total de l’entité sioniste pour les vies palestiniennes, même en période de cessez-le-feu. La veille, vendredi, l’armée d’occupation avait déjà ciblé des bâtiments palestiniens dans les zones sous contrôle militaire sioniste à Khan Younès et à Ghaza-ville, ainsi qu’à l’est du camp de réfugiés de Boureij au centre de la bande de Ghaza et à l’est du camp de réfugiés de Jabalia dans le nord. Ces attaques répétées démontrent que le cessez-le-feu n’existe que sur le papier pour l’entité sioniste. L’occupation continue d’occuper plus de 50% de la bande de Ghaza dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu, la « ligne jaune » séparant les zones où l’armée est déployée de celles encore habitées par les Palestiniens. Cette ligne de démarcation floue est devenue une zone de mort où les forces d’occupation frappent à volonté. Franz Löv, coordinateur d’urgence de Médecins sans frontières à Ghaza, a d’ailleurs souligné que les gens ne connaissent pas l’emplacement exact de cette ligne jaune, ajoutant qu’il y a 2 jours, un hélicoptère a tiré très près de leur centre de santé à Al-Mawasi. Ces dernières semaines, l’armée d’occupation a intensifié ses attaques à l’est de la ligne jaune, détruisant de vastes zones et rendant les secteurs environnants extrêmement dangereux pour les civils. Cette stratégie de terre brûlée vise à empêcher le retour des Palestiniens déplacés dans leurs foyers et à annexer de facto de larges portions du territoire de Ghaza.

Le bilan humain de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza continue de s’alourdir de manière vertigineuse. Selon les autorités sanitaires palestiniennes, 69 733 martyrs et 170 863 blessés, en majorité des femmes et des enfants, ont été recensés depuis le 7 octobre 2023. Au cours des dernières 48 heures, les corps de 7 martyrs ainsi que 30 blessés ont été transférés vers les hôpitaux de Ghaza. De nombreuses victimes se trouvent encore sous les décombres, inaccessibles aux équipes de secours et aux ambulanciers empêchés d’intervenir par l’occupation.

Depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu le 11 octobre 2025, pas moins de 318 Palestiniens sont tombés en martyrs et 788 autres ont été blessés, tandis que les corps de 572 martyrs ont été récupérés. Ces chiffres démontrent que le cessez-le-feu n’a apporté qu’un répit illusoire à la population de Ghaza, qui continue de vivre sous la menace permanente des bombardements de l’occupation.

Les enfants de Ghaza paient un tribut particulièrement lourd à cette violation systématique du cessez-le-feu. Ricardo Pires, porte-parole de l’UNICEF, a révélé que 67 enfants ont été tués pendant la période de cessez-le-feu. Une fillette a été tuée vendredi à Khan Younès dans une frappe aérienne, tandis que 7 enfants ont perdu la vie jeudi dans la ville de Ghaza et dans le sud. L’UNICEF dénonce que 280 décès et 672 blessures ont été enregistrés depuis le début de la trêve. Les agences des Nations unies ont déclaré que les attaques et les raids aériens continus menés par l’armée sioniste à Ghaza continuent de tuer et de mutiler des personnes de tous âges malgré le cessez-le-feu convenu. Cette situation révèle l’hypocrisie de la communauté internationale qui assiste passivement à la poursuite du génocide du peuple palestinien. Au-delà des pertes humaines, la situation humanitaire demeure catastrophique. Franz Löv de Médecins sans frontières a averti que l’aide humanitaire atteignant Ghaza reste insuffisante malgré le cessez-le-feu. Il a souligné que l’aide humanitaire s’est presque complètement arrêtée depuis le début du cessez-le-feu et qu’il n’y a pas une seule installation de santé fonctionnant à pleine capacité dans la bande de Ghaza. Environ 4 000 enfants ont besoin d’une évacuation médicale urgente, mais le système de santé de Ghaza s’est effondré, laissant les enfants sans soins.

Les familles font face à une pénurie aiguë de nourriture malgré une certaine activité sur les marchés. Avec l’arrivée de l’hiver, la situation devient encore plus désespérée. Löv a expliqué qu’avec le cessez-le-feu, les gens sont en colère car ils n’ont pas suffisamment de tentes pour se protéger de la pluie et du froid. Si aucune amélioration tangible n’intervient rapidement, la population de Ghaza sera à nouveau confrontée à des conditions hivernales difficiles qui s’ajouteront à leurs souffrances déjà insupportables.

Lyes Saïdi

admin

admin

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *