9e Festival culturel international de l’art pictural : Les artistes de la diaspora à l’honneur
L’art contemporain s’apprête à investir le Palais de la culture Moufdi-Zakaria pour une semaine de rencontres, d’échanges et de découvertes. La 9e édition du Festival culturel international de l’art pictural marque un tournant dans l’ambition de l’événement, avec une ouverture sans précédent sur la scène artistique mondiale. L’annonce a été faite mercredi par le commissaire du festival, le plasticien Hamza Bounoua, lors d’une conférence de presse qui a révélé l’ampleur de cette édition. Des artistes plasticiens d’Algérie côtoieront des créateurs venus d’Égypte, du Sahara Occidental, de Palestine, de Libye, de Tunisie, du Liban, d’Irak, du Nigeria, du Burkina Faso, du Cameroun, de Turquie, d’Allemagne, d’Italie, de Suède, de Chine, d’Inde et des États-Unis d’Amérique La grande nouveauté de cette édition réside dans la présence de vingt-deux galeries internationales qui, selon Hamza Bounoua, confèrent à l’événement « une dimension mondiale ». Cette démarche d’ouverture « inédite » sur les marchés de l’art mondiaux répond à un objectif stratégique clairement défini. « Cette édition mettra l’accent sur le marché de l’art comme un levier essentiel du développement de la scène artistique et du soutien à l’économie culturelle nationale », a souligné le commissaire du festival. Il a relevé que le festival vise à « favoriser les échanges entre les professionnels et à promouvoir les œuvres d’artistes algériens ».
Au-delà de la simple exposition d’œuvres, le festival ambitionne de créer des passerelles économiques et culturelles, permettant aux artistes algériens de se positionner sur le marché international de l’art contemporain. La présence des galeries étrangères devrait faciliter les rencontres entre collectionneurs, galeristes et artistes, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives pour les créateurs locaux. Un temps fort de cette édition sera consacré à la diaspora algérienne. Une exposition collective mettra en lumière les œuvres d’artistes algériens résidant à l’étranger, qui dévoileront leurs dernières créations au public algérien. Pour les organisateurs, cette participation offre « une véritable passerelle » pour le dialogue et l’échange avec leurs compatriotes résidant en Algérie. Hamza Bounoua y voit également « l’attention particulière portée par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, aux membres de la communauté nationale à l’étranger ».
Le festival ne se limitera pas aux cimaises du Palais de la culture. En parallèle des expositions, l’École supérieure des beaux-arts d’Alger « Ahmed et Rabah Asselah » accueillera un Forum international sur l’art contemporain. Universitaires, concepteurs et plasticiens algériens et étrangers y aborderont des questions cruciales pour la création actuelle, notamment l’impact des progrès technologiques et de l’intelligence artificielle sur la pratique artistique. Ces débats devraient éclairer les mutations en cours dans le champ de l’art contemporain et interroger les nouvelles formes de création à l’ère du numérique.
Avec son thème « Au-delà des frontières », cette neuvième édition du festival affirme une ambition : faire d’Alger un carrefour incontournable de l’art contemporain, où dialoguent les traditions et les avant-gardes, où se tissent des liens entre les artistes du monde entier.
M.S.

