Ahmed Attaf à Luanda pour le 7e sommet UA-UE : Paix et commerce au cœur des discussions
Représentant le président de la République Abdelmadjid Tebboune, le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, est arrivé dimanche à Luanda pour participer aux travaux du 7e sommet de coopération et de partenariat entre l’Union africaine et l’Union européenne, prévu les 24 et 25 novembre dans la capitale angolaise. Selon le communiqué du ministère des Affaires étrangères, ce sommet est placé sous le thème « Promouvoir la paix et la prospérité grâce à un multilatéralisme effectif ». L’événement vise à « examiner les questions prioritaires pour les deux parties, notamment celles liées à la paix, à la sécurité, au développement, à la migration et à la gouvernance » et à « évaluer le partenariat en place entre l’Afrique et l’Europe dans différents domaines », précise la même source.
Ce rendez-vous continental majeur réunit les chefs d’État et de gouvernement des États membres des deux unions pour célébrer un quart de siècle de partenariat et définir les orientations d’une coopération renforcée pour la décennie à venir. Au cœur des discussions figurent le renforcement de la paix, de la stabilité, de l’intégration économique et du commerce intercontinental, tout en répondant aux défis contemporains tels que la transition écologique, la transformation numérique et le rôle croissant de l’Afrique sur la scène mondiale. Le sommet de Luanda s’inscrit dans le cadre de l’Agenda 2063 « L’Afrique que nous voulons », des Objectifs de développement durable et de la Vision commune UA-UE pour 2030. Avec plus d’un milliard d’habitants en Afrique et une Europe soucieuse de diversifier ses partenariats stratégiques, l’événement vise à stimuler l’intégration économique africaine et à renforcer les échanges commerciaux entre les deux continents. L’Union européenne prévoit dans ce cadre un investissement considérable d’environ 150 milliards d’euros via son initiative Global Gateway, destinée à financer des projets d’infrastructures et de développement à travers le continent africain.
Le précédent sommet, qui s’était tenu à Bruxelles en février 2022, avait déjà posé les bases d’un dialogue renforcé sur la paix, la sécurité et le développement économique entre les deux continents. Le rendez-vous angolais poursuit cette dynamique en abordant de nouveaux enjeux stratégiques, notamment le positionnement croissant de l’Afrique dans les instances internationales et son poids dans les équilibres géopolitiques mondiaux.
La participation algérienne à ce sommet témoigne de l’engagement du pays dans le renforcement de la coopération africaine et du dialogue intercontinental. L’Algérie, qui préside actuellement plusieurs instances africaines et qui joue un rôle actif dans la diplomatie continentale, entend contribuer aux débats sur les questions prioritaires inscrites à l’ordre du jour, particulièrement celles relatives à la sécurité, au développement et à la gouvernance.
Hocine Fadheli
