Lutte antidrogue en milieu scolaire : Le numéro vert 1111 pour les signalements
Le ministère de l’Éducation nationale a annoncé mardi l’adoption officielle du numéro vert 1111 pour le signalement des cas liés aux drogues et substances psychotropes en milieu scolaire, dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre ce fléau initiée par le président de la République. Selon un communiqué du ministère, cette mesure s’inscrit « en application des orientations du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, relatives à la stratégie nationale de lutte contre les drogues et les substances psychotropes, notamment dans son aspect lié au milieu scolaire ». Le secteur a ainsi entamé « la mise en œuvre des mesures pratiques annoncées par le ministre de l’Éducation nationale, M. Mohammed Seghir Saadaoui, lors du lancement de la caravane nationale de sensibilisation, le 2 novembre 2025, notamment en ce qui a trait à la mise en place d’un numéro vert dédié au signalement, en tant que mécanisme central pour consacrer la culture de la prévention au sein des établissements scolaires ». Cette décision fait suite à une réunion de travail présidée par le ministre Saadaoui en compagnie de la Déléguée nationale à la protection de l’enfance, Meriem Cherfi, consacrée à l’examen de la possibilité d’adopter ce numéro vert en milieu scolaire. Le choix de ce dispositif s’explique par le fait que « la tranche d’âge de moins de 18 ans, qui concerne légalement la qualité d’enfant, se trouve, pour la majorité, au sein des établissements scolaires, d’où la nécessité de la coordination afin d’assurer une prévention précoce et une protection des élèves contre ces dangers », précise le communiqué. Pour préparer la mise en place de ce mécanisme, une équipe technique spécialisée du ministère a effectué une visite au siège de l’Organe national de la protection et de la promotion de l’enfance (ONPPE) afin de s’enquérir des mécanismes de réception et de traitement des signalements. Cette mission visait à « évaluer la possibilité de les adapter avec la spécificité du secteur, notamment en termes de volume et de nombre des établissements scolaires et des élèves à travers le pays », tout en garantissant « la confidentialité et la protection des auteurs de signalements » et en mettant en place « un protocole commun de prise en charge des cas et d’intervention ». Les résultats de cette évaluation ont confirmé la faisabilité du projet, permettant au ministère d’annoncer « l’adoption officielle du numéro vert 1111 et sa mise à la disposition de l’ensemble de la communauté éducative (élèves, enseignants, administratifs, travailleurs et parents d’élèves), pour signaler les cas nécessitant un suivi ou une intervention immédiate ». L’objectif est de « renforcer la culture du signalement et consacrer les bases de la prévention des drogues et des substances psychotropes au sein des établissements scolaires ». Le ministère assure que les informations signalées « sont traitées en toute confidentialité et transmises, selon leur nature, aux instances compétentes pour une prise en charge immédiate des cas, garantissant ainsi la protection juridique et sociale des élèves et permettant ainsi d’établir un environnement scolaire sûr et sain ». Cette garantie de confidentialité constitue un élément crucial pour encourager les signalements et lever les réticences que pourraient avoir les membres de la communauté éducative.
Selon le communiqué, cette mesure constitue « un pas qualitatif dans la protection des élèves contre les drogues et les substances psychotropes, et sera accompagnée d’un suivi périodique et d’une évaluation régulière des résultats aux niveaux local et national, en coordination avec les instances et secteurs concernés ». Cette dimension évaluative permettra d’ajuster le dispositif et d’en mesurer l’efficacité dans la durée, tout en favorisant une approche coordonnée entre les différents acteurs impliqués dans la protection de l’enfance et la prévention en milieu scolaire.
Malik Meziane

