24es journées du court-métrage à Annaba : La création cinématographique à l’ère de l’IA
Les 24es journées du court-métrage et de l’intelligence artificielle d’Annaba ont débuté samedi à la maison de la culture Mohamed-Boudiaf, réunissant 23 œuvres issues de 16 wilayas du pays. Cette édition marque une nouvelle étape dans l’intégration des technologies numériques au service de la création cinématographique algérienne.
La cérémonie d’ouverture a rassemblé le wali d’Annaba Abdelkrim Lamouri, aux côtés d’artistes, de réalisateurs, de critiques de cinéma et de responsables du secteur culturel local. Une assistance venue témoigner de l’importance croissante de cette manifestation devenue incontournable dans le paysage audiovisuel national. Prenant la parole lors de cette inauguration, Saliha Berkouk, directrice locale de la culture et des arts, a défini les axes prioritaires de cette nouvelle édition. L’événement vise à encourager les cinéastes amateurs, à promouvoir l’utilisation des techniques d’intelligence artificielle dans la production cinématographique, à ouvrir des espaces de formation pour dynamiser la production locale, et à préserver l’identité culturelle nationale. La responsable a souligné que l’organisation de cette manifestation s’inscrit pleinement dans la politique nationale de promotion du secteur audiovisuel.
L’intelligence artificielle occupe désormais une place centrale dans les préoccupations des organisateurs. Saliha Berkouk a affirmé que son utilisation est devenue un élément fondamental dans le développement de la production cinématographique. Elle a particulièrement insisté sur l’importance d’offrir aux jeunes l’occasion de découvrir les techniques modernes et d’apprendre des expériences de leurs prédécesseurs, créant ainsi une transmission générationnelle enrichie par l’innovation technologique. La directrice de la culture a également estimé que la ville d’Annaba s’est transformée en une plateforme véritable pour le soutien des jeunes talents et l’échange entre spécialistes, contribuant à relancer une industrie cinématographique nationale durable. Cette ambition témoigne de la volonté des autorités locales de faire de la capitale de l’est algérien un pôle de référence pour la création audiovisuelle.
Cette édition de trois jours propose un programme riche avec la projection de 23 œuvres sélectionnées parmi 90 courts-métrages candidats. Une commission spécialisée dans la production et la mise en scène a opéré ce tri exigeant. Parmi les films retenus, 14 utilisent l’intelligence artificielle, illustrant la pénétration rapide de ces nouvelles technologies dans le processus créatif. Les projections ont débuté dimanche à la cinémathèque du centre-ville, offrant au public annabi l’opportunité de découvrir la diversité et la qualité de la production cinématographique courte algérienne contemporaine.
Mohand Seghir

