Impact du covid-19 sur les entreprises : Le patronat demande un plan de sauvetage
Les investisseurs sont en attente de la promulgation du plan de relance économique qui est indispensable, a affirmé hier à la radio nationale Chaîne 3, le président de la Confédération Algérienne du Patronat Citoyen (CAPC), Sami Agli. Celui-ci a expliqué que « le plan d’action du gouvernement est articulé sur cinq grands axes dont le premier a directement trait à la gouvernance et les conditions à mettre en place pour un Etat de Droit. Le deuxième axe est la relance et le renouveau économique alors que le troisième est lié au développement socioéconomique, le quatrième a trait à la diplomatie tandis que le dernier axe est lié aux politique de défense et de sécurité nationales ».
Sami Agli mettra, toutefois, en exergue « la nécessité de faire un diagnostic de la situation économique réelle vécue par les entreprises et de la société en général notamment le chômage ainsi que le niveau et l’ampleur de la précarité économique qui touche une grande partie des petites et moyennes entreprises ». Des questions, explique-t-il, qui doivent être posées et analysées avant de lancer un quelconque projet. Dans l’état actuel desvchoses, note Agli, l’économie nationale est durement impactée par la pandémie du Covid 19 qui a engendré depuis son apparition la perte de près d’un million d’emplois avec les répercussions sur le pouvoir d’achat qui est « la vraie locomotive de l’économie », via son effet sur la consommation. « En tout état de cause, les attentes sont grandes de la part des entreprises quant à un plan de sauvetage » note-t-il.
Toujours au chapitre des PME, le président de la CAPC a estimé que « les entreprises qui constituent 95% du tissu économique national sont dans la précarité économique à laquelle il faut bien trouver des solutions, car on ne peut s’imaginer gérer des centaines de milliers d’entreprises avec des problèmes avec les banques ». Selon Sami Agly, « il faut parler d’amnistie car il y a des entreprises qui ont une trésorerie qui ne permet pas de préserver le pouvoir d’achat des employés en plus de difficultés à faire face aux dettes envers les caisses de sécurité sociale ». Il estimera les différés de payement représentent tout de même une solution pour une partie des entreprises qui peut y faire face.
Cette situation, ajoute Samy Agli, « favorise le secteur informel car celui qui y active est en bonne santé aujourd’hui étant donné qu’il n’a pas d’impôt à payer, pas de redevance patronales ou sociales ni assurance à payer ». Et d’ajouter que « la grande masse monétaire de 60 milliards de dollars qui circule dan l’informel est dangereuse pour l’économie et surtout pour la sécurité nationale », insistant sur les mesures incitatives pour faire sortir les entreprises des difficultés. Le président de la CAPC a plaidé pour l’arrêt des compteurs des banques notamment en ce qui concerne les pénalités et les intérêts. Enfin, M. Agli dira que vu son impact néfaste sur l’économie et l’investissement, il était nécessaire de criminaliser la bureaucratie.
Kamel Nait Ameur