Déficit budgétaire et impôt sur la fortune : Des interrogations qui « appellent des réponses »
Le chapitre relatif à la réduction du déficit budgétaire dans le cadre du projet de loi de finance 2022 a étéau centre de l’attention des députés de l’Assemblée populaire nationale (APN) qui ont réclamé des précisions notamment sur les mesures que compte entreprendre le gouvernement afin d’y faire face.
Le déficit qui devra dépasser 4.000 milliards de DA, l’année prochaine, a donc été minutieusement épluché lors d’une séance plénière consacrée au débat du PLF 2022, sous la conduite du président de l’APN, Brahim Boughali, en présence de nombre de ministres.Ainsi, à ce sujet, Messaoud Kasri, député du parti du Front de libération nationale (FLN), s’est interrogé sur les mesures que compte prendre le gouvernement pour traiter le déficit budgétaire qui s’élève à 4.175,2 Mds de DA selon les prévisions du projet de loi de finance 2022. « Le gouvernement envisage-t-il de nouveaux mécanismes de financement ou compte-t-il recourir au Fonds de régulation des recettes (FRR) ? »s’est-il en effet demandé tandis que le député Salim Merah (indépendant) a, pour sa part, relevé que l’Algérie devra faire, en sus du déficit budgétaire, avec un déficit prévu du trésor estimé à 4.929 Mds de DA. L’orateur s’interrogera d’ailleurs sur « les mesures prises pour arrêter ce déficit, dans le contexte de la décision du gouvernement d’arrêter le financement non-conventionnel et de ne pas recourir à l’endettement extérieur ». « Les régimes financiers et fiscaux dans les pays développés sont des régimes très simplifiés, tandis que chez nous, ces régimes sont compliqués et instables », a de son côté, noté, à ce même chapitre, le député du Mouvement de la société pour la paix (MSP) Walid Seklouli qui a considéré « beaucoup d’impôts et de taxes et la multitude des taux appliqués épuisent les agents des impôts et créent un fossé entre l’Administration et les individus, les professionnels et les entreprises qui y voient une injustice ».
Par ailleurs, de nombreux intervenants ont soulevé d’autres points non de moindre importance à propos desquels le gouvernement devra s’expliquer et donner des éclaircissements. Il en est ainsi de « l’impôt sur la fortune » qui n’a pas été inclus dans le projet de loi de finance 2022 bien que le Conseil des ministres ait mis en avant le 3 octobre passé » la nécessité d’appliquer l’impôt sur la fortune, après sa redéfinition avec précision dans le PLF 2022″. Une critique qui n’a cependant pas empêché les députés de mettre en exergue l’importance d’autres décisions incluses à l’instar des exonérations fiscales et des incitations fiscales contenues dans le PLF 2022, notamment celles relatives à l’encouragement de l’investissement dans des projets favorisant le recrutement des jeunes, de startups, d’entreprises productrices et exportatrices, de tourisme et de l’artisanat.
Kamel Nait Ameur