Sénatoriales : Le pôle nationaliste parti pour l’emporter
A quelques jours du vote des grands électeurs comptant pour le renouvellement partiel du Conseil de la Nation, qui aura lieu le 5 février prochain, le jeu de coulisse semble battre son plein en vue de tisser des alliances au cas par cas.
C’est ce qui ressort de la rencontre qui s’est tenue entre les formations politiques, comme le FLN, RND, Front El Moustakbal, Saout Echâab et le Mouvement El Bina, à l’issue de laquelle ces partis ont convenu d’orienter les voix deleurs électeurs en fonction de la présence de chacun d’entre-eux dans chaque wilaya.
En réalité, c’est un accord tacite que ces partis politiques ont tenu à formaliser. Lors du dépôt des dossiers de candidatures, certains partis ont préféré ne pas présenter leur candidat dans les wilayas où ils ont un nombre desd’élus locaux et donc de grands électeurs qui n’est pas important, afin de favoriser le candidat du parti avec lequel une alliance est tissée. En effet, à travers plusieurs wilayas, le FLN, RND et El Moustakbal s’étaient déjà engagés à présenter des candidats présentés par le parti avait obtenu le plus grand nombre d’élus durant les élections locales du 27 novembre dernier.
C’est ce qu’a d’ailleurs confirmé à un site d’information, Nadir Boulakroun, du FLN révélant que son parti « a tissé plusieurs alliances avec d’autres partis », préférant toutefois de ne pas nommer ces formations politiques avec lesquelles le FLN a tissé ces alliances, ajoutant que « ces alliances visent la consolidation de la cohésion au sein des institutions de l’Etat ».
De son côté, le chargé de la communication au RND, Safi Larabi a indiqué que son parti « a donné la priorité, en matière d’alliances, à la ligne nationaliste », allusion aux alliances tissées entre le RND et le FLN dans plusieurs wilayas du pays. Ce responsable au sein du parti de Tayeb Zitouni justifie cette alliance avec le parti d’Abou El Fadhl Bâadji, par « la cohésion existant entre le FLN et le RND en plus des expériences réussies en de pareilles occasions ». Ce qui les a incité, selon lui, « à renouveler le contrat en vue de l’instauration de passerelles visant la création d’un équilibre pouvant nous permettre de préserver notre place au sein du Conseil de la Nation ». Il est aussi certain que les partis d’obédience islamiste, comme le MSP et autres vont tenter de glaner un maximum de voix en scellant des alliances entre leurs élus au niveau des assemblées locales, en vue d’orienter le vote en faveur du candidat appartenant à leurcourant idéologique. Mais visiblement, c’est le courant nationaliste composé du FLN, RND, El Moustakbal, qui a toute les chances de s’adjuger la majorité des sièges au niveau de la chambre haute à l’issu du vote du 5 février prochain qui ne concerne que les grands électeurs, composés d’élus locaux (APC/APW). Le président de l’Autorité nationale indépendante des élections, Mohamed Charfi avait indiqué, le 19 janvier dernier, que le FLN a présenté 78 candidats à travers 50 wilayas alors que le RND a présenté 74 candidats dans 47 wilayas. Le Front El Moustakbal a présenté 51 candidats dans 34 wilayas, le MSP 37 dans 32 wilayas, El Bina 27 dans 25 wilayas, Saout Echâab 16 candidats dans 15 wilayas, le parti El Fadjr el jadid 6 candidats dans 6 wilayas. Conformément à l’article 121 de la Constitution, le tiers des membres du Conseil de la Nation, est élu à bulletin secret avec deux sièges par wilayas et les candidats sont issus des assemblées locales (APC/APW). La déclaration de candidature doit être émise, selon l’article 224 de la Constitution, vingt jours avant la date du scrutin. Après la validation, par l’ANIE, des dossiers de candidatures, le vote doit se dérouler au niveau des assemblées de wilayas (APW). Notons que le dernier renouvellement partiel du Conseil de la Nation a eu lieu le 29 décembre 2018.
Boubekeur Amrani