Ligue 1 : Les présidents veulent rencontrer Amara
Le football national continu d’avancer à reculons, que cela soit sur le plan sportif ou administratif. Et c’est surtout ce dernier volet qui suscite les grands points d’interrogation, faisant que les horizons s’annoncent obscurs.
Les finances des clubs bloquent toutes les situations, notamment en cette période hivernale des transferts. La FAF a donné la liste des clubs interdits de recrutement en raisons des dettes, et ces derniers risquent gros, notamment le MC Oran (21 milliards de centimes) et le RC Relizane (23 milliards de centimes). Tout est bloqué et les présidents des clubs cherchent à ce qu’une solution soit trouvée avec le président de la Fédération algérienne de football, Charaf Eddine Amara. Ce dernier, après avoir été écarté de la gestion de l’Equipe nationale A avec l’arrivée du nouveau manager général, Djahid Zefizef, peut se consacrer pleinement aux affaires du football du cru, et le dossier des dettes et des finances va être le plus urgent à régler. Ces dettes, faut-il le dire, ne concernent pas seulement les dossier locaux, puisque des écuries sont même menacés par la FIFA. L’on cite, entre autres, le cas du NA Hussein-Dey, obligé de payer presque 3,5 milliards de centimes à son ancien joueur, le Mauritanien Yalli Dellahi, ou encore les dossiers en cours de l’USM Alger, avec son ancien directeur sportif, Antar Yahia, et le coach Denis Lavagne, lesquels déplorent « un licenciement abusif ». Les présidents de clubs, qui préparent cette réunion avec Amara, cherchent à ce que l’argent des droits TV soient débloqué et qu’un calendrier soit mis en place pour le paiement de leurs dettes. Le patron de la FAF, avant son élection à la tête de l’instance fédérale, avait promis d’assister les clubs dans tout ce qui concerne leurs dettes et la gestion financière. Une fois en place, il avait débloqué pour chaque club professionnel une somme de 2 milliards de centimes, mais cela était loin de régler leurs affaires, tant les dettes dépassent de loin cette somme. Le modèle économique des clubs est loin de coller au cahier des charges du professionnalisme et tout avance à reculons depuis 2010, soit l’année de l’avènement de ce professionnalisme. Un plan à court, moyen et long terme s’impose, désormais, afin de gommer le maximum de carences.
Abderrahim Mahious