Cameroun – Algérie à Japoma : Un mal pour un bien ?
C’est désormais officiel, et la FIFA l’a acté vendredi après-midi : le match aller des barrages du Mondial-2022 entre le Cameroun et l’Algérie aura lieu au stade de Japoma, à Douala.
Seul changement par rapport à la première programmation dévoilée par l’instance internationale, c’est que cette opposition aura lieu le 25 mars, au lieu du 26. La manche retour, elle, aura lieu le 29 du même mois à 20h30 au stade Mustapha-Tchaker de Blida. Initialement, la première manche était programmée au stade d’Olembé de Yaoundé, avant que la Fédération camerounaise (Fecafoot) n’adresse une demande pour le délocaliser avec le paiement d’une amende financière, comme le prévoit la réglementation en vigueur. Le choix du stade de Japoma est loin d’être fortuit, puisque la Fecafoot, présidée par Samuel Eto’o, a pris en compte le fait que les Algériens aient éprouvé toutes les peines sur cette même pelouse, lors de la dernière Coupe d’Afrique des nations (CAN), en quittant la compétition par la petite porte au premier tour, avançant, entre autres, l’état de cette pelouse comme argument. Mais des spécialistes et observateurs voient en cette domiciliation un point positif dont les Verts peuvent tirer profit. Puisque la CAN vient à peine de s’achever, les joueurs de Djamel Belmadi se sont familiarisés avec cette pelouse, sur laquelle ils ont évolué à trois reprises (Sierra Leone, Guinée Equatoriale et Côte d’Ivoire). Ils la connaissent parfaitement bien et le coach Belmadi a aussi une idée sur le dispositif tactique idoine à adopter. Cela contrairement à l’avant-CAN, où ils n’avaient pas assez de donnés sur cette pelouse. Mieux, les joueurs camerounais risquent de se retrouver en difficulté, puisqu’ils n’ont pas l’habitude de jouer sur cette pelouse, mais plutôt sur celle d’Olembé, qui se trouve en parfait état. Des données, donc, d’importance capitale pour les Algériens, face à des Camerounais en pleine guerre clanique, après le bras de fer engagé par Eto’o, contre le ministère des Sports de son pays, concernant l’avenir de barre technique de leur sélection. A Douala, faut-il le signaler, la délégation algérienne sera hébergée à l’Hôtel Crystal Palace, et non pas à Onomo, où elle avait pris ses quartiers lors de la dernière CAN.
Abderrahim Mahious