Comité de liaison de la route transsaharienne : Vers la mise en place d’un couloir économique
Intervenant hier sur l’émission «l’Invité de la Rédaction» de la chaîne 3 de la Radio nationale, le Secrétaire général du Comité de liaison de la route transsaharienne, Mohamed Ayadi, a annoncé la tenue, le 27 juin prochain, de la réunion des six pays membres du Comité de liaison de la route transsaharienne. Il s’agit de l’Algérie, la Tunisie, le Mali, le Tchad, le Niger et le Nigeria qui doivent se prononcer sur la transition ou l’évolution de ce comité vers un corridor économique», a déclaré le même intervenant. Celui-ci a souligné que «ce Comité de liaison de la route transsaharienne va passer à un corridor économique, un système facilitant le transit rapide des transporteurs nationaux et étrangers chargés de l’acheminement des marchandises vers des pays du continent». «Nous sommes un à moment extrêmement important, je suis heureux d’annoncer la tenue d’une rencontre, le 27 juin prochain, qui réunira les ministres de ces six pays membre du comité», a-t-il affirmé. Il a ajouté que qu’«en tête de ce corridor, il y aura le Conseil des ministres, le coordinateur en sa qualité de Secrétaire général de plusieurs comités, en particulier ceux ayant en charge les questions liées aux transports, aux routes, des finances et au commerce ». Cette rencontre, devant réunir les représentants des 6 pays, aura, selon la même source, comme ordre du jour, l’examen «des facilitations des échanges commerciaux et le passage au niveau des Douanes». Et de préciser qu’«après cette étape, on passera ensuite à l’informatisation de façon à réduire le plus possible le coût du transport». «Cela va aider au développement économique de la région», a-t-il souligné. Mohamed Ayadi est revenu sur les différentes étapes ayant précédé l’aval donné à cette mesure. Il a affirmé en ce sens qu’«il est évident qu’avant qu’on aille vers ce genre d’approche, il aura fallu passer par le linéaire à réaliser dans cette liaison entre Alger et Lagos sur quelque 4 800 kilomètres». «L’Algérie a réalisé plus de 500 km en autoroute, le Nigéria en a fait autant», a-t-il expliqué. Evoquant la quote part revenant à l’Algérie, Mohamed Ayadi souligne que «l’Algérie a fait quelque chose d’exceptionnelle entre Chiffa et Berrouaghia». « Avec cet aménagement de ponts et de tunnels qui fait qu’on gagne plus de 30 minutes sur les trajets », a-t-il indiqué. L’invité de la rédaction a fait savoir que «notre pays a fourni beaucoup d’efforts en vue de la concrétisation de ce projet d’envergure». Dans son ensemble, a indiqué le secrétaire général du Comité de liaison de la route transsaharienne, qu’aujourd’hui « le projet est à 90 % d’avancement». «Les autres pays ont accompagné le projet selon leurs moyens», a-t-il fait savoir. Et d’ajouter que «l’Algérie a créé des routes, construit des ponts et des trémies». Il reste cependant quelques réglages afin d’en faire ce corridor économique escompté. Il s’agit, explique-t-il, de «changer notre réglementation des changes, afin de prendre nos parts de marché comme les autres pays qui soient ou non intégrés au projet». Cette réalisation fera, selon l’Invité de la Rédaction, «beaucoup de bien à la région, notamment sur le plan économique». «Nous avons fait la démonstration de notre capacité de travailler ensemble et en bonne harmonie», a-t-il fait savoir, soulignant que «l’Algérie a joué un rôle particulièrement important, aussi bien au niveau de l’organisation que par sa contribution marquante dans la réalisation de ce projet de routetranssaharienne».
Amar Malki