Centre international d’études sportives : L’Algérie n’exporte pas assez de footballeurs
L’envol des joueurs algériens vers le championnat tunisien est considérable. Les cinq dernières années, 23 joueurs ont quitté l’Algérie pour rejoindre le pays voisin, soit 42% des footballeurs expatriés.
Le Centre International d’Etudes Sportives (CIES) a publié, lundi, une lettre hebdomadaire détaillant les origines des joueurs expatriés lors de la période 2017-2022 dans 135 ligues professionnelles à travers le monde. Un pauvre bilan pour le football algérien. Loin derrière le Brésil (1219), la France (978) ou l’Argentine (815), principaux pays d’exportation des footballeurs, l’Algérie pointe en bas du tableau. Entre le 1er mai 2017 et la même date en 2022, l’Observatoire n’a dénombré que 55 Algériens transférés en dehors du pays pour des raisons footballistiques. L’envol des joueurs algériens vers le championnat tunisien est considérable. Les cinq dernières années, 23 joueurs ont quitté l’Algérie pour rejoindre le pays voisin, soit 42% des footballeurs expatriés. Cette ruée a été notamment dictée par l’Union Nord-africaine de football qui encourage le libre-échange entre associations membres. Ainsi, le footballeur algérien n’est plus considéré comme étranger en Tunisie, et le footballeur tunisien est assimilé à l’algérien. On peut citer, Abdelkader Bedrane et Ilyès Chetti qui ont rejoint l’Espérance Sportive de Tunis en 2019, poursuivis par Mohamed Amine Tougai en 2020 ou Houcine Benayada qui a intégré la formation de l’ES Sahel en début de saison. L’Arabie Saoudite constitue la deuxième destination principale des expatriés algériens, avec 7 joueurs transférés lors des cinq dernières années, à l’instar de Moustapha Zeghba qui a rejoint la péninsule arabique par la porte d’Al Wehda, avant d’intégrer le Damac FC. La France vient en troisième position privilégiée, avec 6 joueurs, devant la Belgique (5 joueurs), le Qatar (5 joueurs) et le Portugal (3 Joueurs). On compte également un expatrié algérien, en Bulgarie, en Allemagne, en Macédoine du Nord, en Suisse, aux Pays-Bas et en Turquie. Même si le bilan est inquiétant, les résultats restent prometteurs. Une augmentation de 224% est constatée par rapport à l’ancienne étude. Avant 2017, ils n’étaient que 17 Algériens à avoir quitté la terre natale pour des raisons footballistiques.
R. S.