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Rumeurs, flou et confusion entourent le dossier / Marché automobile : à quand le déblocage ?

L’ouverture du marché automobile aux véhicules importés tarde à se concrétiser. A mesure que le département de l’Industrie tarde à libérer le nouveau cahier des charges permettant de le relancer l’activité de concession automobile, le flou et la confusion entourent un peu plus ce dossier. 

Le dossier de l’importation du véhicule neuf reste au devant de la scène. Dimanche, le Groupement des concessionnaires automobiles (GCA) a tenu à démentir les informations ayant circulées ces derniers temps relatives à l’acceptation par les autorités de douze dossiers d’agréments et la consécration de la somme de deux milliards de dollars par an pour l’importation automobile. Dans un communiqué rendu public, le Groupement précise qu’ «aucun concessionnaire n’a reçu jusque-là une quelconque notification allant dans ce sens», ajoutant que les demandeurs d’agréments pour cette activité sont «dans l’attente d’une réponse, favorable ou non, de la part du ministère de l’Industrie, depuis onze mois». Le GCA indique également que le chiffre de deux milliards de dollars «avait été avancé par l’ancien ministre de l’Industrie, Ferhat Ait Ali, à l’occasion de la promulgation du premier cahier de charge relatif à l’importation du véhicule neuf, en 2020», avant qu’il ne soit annulé.

Ainsi, il n’y a pas une semaine qui passe sans qu’une information relative à ce dossier ne circule sur les réseaux sociaux ou même sur des médias. Il faut dire que le marché de l’automobile en Algérie est complètement déréglé du fait de la rareté de l’offre. Les prix ont atteints des pics inégalés. Des «pages» sur lesquels des «concessionnaires» proposent certaines marques de véhicules se sont multipliées sur les réseaux sociaux ces derniers mois. Même l’Organisation algérienne de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (APOCE), à travers son président Mustapha Zebdi a alerté, la semaine passée, contre les «faux concessionnaires» activant sur les réseaux sociaux, qui «ne précisent ni le mode de payement, ni le pays d’importation du véhicule». Zebdi a tenu à rappeler, à cet effet, que «pour l’heure il n’y a aucun concessionnaire agrée». La situation du secteur automobile s’est compliqué surtout depuis 2019, lorsque les autorités ont limité, puis mis un terme, à l’importation des kits SKD/CKD, utilisé dans l’industrie automobile (montage locale). Une expérience entamée quelques années plutôt, mais qui s’est avéré être un échec puisque considérée finalement comme de l’ «importation déguisée», vu le très faible taux d’intégration. Par la suite, entre 2020 et 2021, trois cahiers de charges ont été préparés pour permettre de relancer les activités de concession et de construction automobiles mais abandonnés à chaque fois. Sept concessionnaires avaient même obtenu leur autorisation provisoire au début de l’année 2021, avant que cela ne donne lieu à une véritable polémique qui remis en cause la transparence de la procédure, avant de conduire à son annulation pure et simple. Un second cahier des charges avait été  proposé par le successeur de Ferhat Ait Ali, Mohamed Bacha  au mois de mai de la même année, avant le nouveau texte ne soit de nouveau annulé. Le premier responsable de l’Industrie depuis l’été 2021 a préparé un nouveau texte, lequel a été renvoyé pour enrichissement à fin 2021, notamment pour se pencher liées aux garanties et à la protection des consommateurs. Depuis, les acteurs du marchés clients et candidats à la concession ne voient rien venir. Au mois de juin dernier, celui qui fut ministre des Finances à ce moment-là, Abderrahmane Raouya, a affirmé, à l’Assemblée populaire nationale (APN), lors d’une séance consacrée aux questions orales, que le dossier connaitre «une solution très prochainement». Or, depuis, le département de l’Industrie oriente le discours sur les objectifs liés à la concession automobile. Des objectifs qui semblent plus que jamais liés au dossier de la concession et de l’importation de véhicules neufs. Cependant, cette situation de blocage persistante alimente la confusion et le flou sur ce dossier. Il y a quelques jours, plusieurs médias avaient évoqué l’octroi de l’agrément à douze concessionnaires pour un quota de 2 milliards de dollars de véhicules à importer. Un quota que le GCA remet aujourd’hui en cause en essayant de le lier aux objectifs fixés par le département de l’Industrie au cours d’une conjoncture particulière marquée par la baisse des recettes pétro-gazières. Avec l’amélioration des recettes pétrolières, les concessionnaires donnent l’impression de vouloir pousser à reconsidérer les objectifs, même si pour l’heure les politiques économiques assises sur la réduction de la facture à l’import n’ont pas substantiellement changé. 

Elyas Nour 

Une réflexion sur “Rumeurs, flou et confusion entourent le dossier / Marché automobile : à quand le déblocage ?

  • Donc il faut pas désorienter le peuple,il faut dire la vérité telle qu’elle est le problème des Algériens est les mensonges.

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