Pétrole : Goldman Sachs prévoit un Brent à 130 dollars
La Banque d’affaires américaine Goldman Sachs prévoit un cours du pétrole Brent de Mer du Nord à 130 dollars d’ici à la fin de l’année en cours. Damien Courvalin, responsable de la recherche sur l’énergie chez Goldman Sachs, a indiqué dans une entretien Bloomberg TV jeudi que le Brent devrait grimper à 130 dollars d’ici la fin de l’année. « Nous pensons donc que le Brent passera à 130 dollars le baril à la fin de l’année pour refléter ce besoin de prix élevés soutenus. » « Nous sommes toujours en déficit. Malgré le ralentissement de la croissance, les prix ont encore du travail à faire, et c’est plus haut à partir d’ici. » Les prévisions de Goldman supposent que la demande chinoise de carburéacteur et de diesel ne croît que modérément d’ici à la fin de 2023, sous la pression de sa politique du zéro-covid.
Ce scénario pourrait changer, souligne M. Courvalin. « Si nous parlons d’un demi-million de barils par jour de demande chinoise revenant à ses sommets antérieurs, rien que sur notre modèle de prix, cela représente une hausse de 15 dollars par baril pour les prix du Brent. »
Notons que sur les marchés, le pétrole a terminé vendredi la semaine de cotation en baisse.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a lâché 1,45% à 98,15 dollars alors que plus tôt il était repassé au-dessus de la barre symbolique des 100 dollars le baril. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en septembre a perdu 2,38% à 92,09 dollars. Sur un plan plus large, la révision à la hausse jeudi de la demande mondiale de pétrole par l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a donné un nouvel élan, à la hausse également, aux cours du brut. L’AIE a parallèlement également relevé ses prévisions concernant l’offre pétrolière mondiale, qui devrait encore augmenter de 1 million de barils par jour d’ici la fin de l’année. « Le marché sera amplement approvisionné dans les mois à venir », selon Commerzbank, dont les analystes prévoient une baisse des prix jusqu’à la fin de l’année. Des perturbations des livraisons russes de pétrole cette semaine ont cependant rappelé la fragilité des approvisionnements venant de Moscou et la dépendance de certaines nations européennes.
R.E.