Le bilan du séisme en Turquie et en Syrie grimpe à 44.000 morts : Les entrepreneurs pointés du doigt
Plus de 44.000 personnes sont mortes après le tremblement de terre qui a dévasté il y a 14 jours le sud-est de la Turquie et le nord de la Syrie, selon un nouveau bilan des autorités. Presque 300 heures après ce tremblement de terre de magnitude 7,8 survenu le 6 février, les chances de retrouver des survivants s’amenuisent de jour en jour. Il s’agit de la catastrophe naturelle la plus meurtrière dans la région depuis des siècles. Le tremblement de terre, survenu dans l’une des zones sismiques les plus actives au monde, a frappé des zones habitées où les constructions n’étaient pas en mesure de résister à des secousses aussi puissantes. Des responsables officiels et des médecins ont déclaré samedi que 40.642 personnes sont décédées en Turquie, tandis qu’en Syrie, le bilan, stable depuis plusieurs jours, est de 3.688 morts, portant le total confirmé à 44.330 tués dans la catastrophe. Plus de 84.000 bâtiments se sont effondrés, doivent être démolis d’urgence ou ont été gravement endommagés lors du séisme. Le drame soumet le président turc Recep Tayyip Erdogan à une forte pression en raison de la lenteur des sauvetages et des déficiences de la construction. En 1999, à la suite d’un tremblement de terre qui avait fait plus de 17.000 morts dans le nord-ouest de la Turquie, les autorités avaient promis que des réglementations en matière de construction seraient renforcées. En vain. Le bâtiment où le footballeur Atsu a péri, un immeuble de luxe de 12 étages, avait été construit en 2013 lorsque la Turquie avait des normes de construction plus strictes. La police turque a, depuis, arrêté l’entrepreneur du bâtiment alors qu’il tentait de fuir le pays, a rapporté Anadolu la semaine dernière. Les policiers ont aussi arrêté des dizaines d’entrepreneurs alors que le gouvernement promet de sévir contre les normes de construction laxistes.
K.L.