Ali Aoun à Annaba : « L’Etat n’abandonnera jamais le complexe El-Hadjar »
Tout en affichant son optimiste quant à la relance du complexe d’El Hadjar, le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun a , lors d’une visite jeudi au complexe Sider d’ El-Hadjar, réaffirmé que l’Etat « ne l’abandonnera jamais ». Intervenant dans une courte allocution, devant un parterre de métallurgistes, Ali Aoun a assuré que sa visite a «permis d’avoir une vision précise de la démarche à suivre pour relancer ce complexe. Aujourd’hui, la situation du complexe a connu une amélioration et elle est, positive mais, il y a quelques problèmes et j’ai constaté que tout le monde est engagé pour les résoudre ». Dans le même ordre d’idées, le ministre a évoqué la stratégie mise en place « pour accélérer la relance de ce complexe et je suis très optimiste. Sa relance aboutira même à court terme car, tout est une question de volonté et cette volonté existe ».Des déclarations qui sont venus en réponses aux problèmes auxquels fait face le complexe d’El Hadjar. En effet, lors de la présentation d’un exposé sur l’entité économique, il a été fait état des difficultés auxquelles est confronté le complexe. Il a est question du retard technologique, du lourd endettement auprès des fournisseurs et des banques, de la vétusté des équipements et de la non exploration de ceux acquis, en plus des problèmes de trésorerie et de la flambée des prix de la matière première, des consommables et des pièces de rechanges ainsi que la rude concurrence. Mais en dépit des contraintes persistantes, le complexe d’El Hadjar, possède des capacités et des ressources suffisantes pour le leadership en matière d’exportation. C’est pourquoi, le ministre de l’Industrie, a tenu à rassurer les travailleurs sur l’avenir de l’usine. « L’Etat ne renoncera pas à son soutien et à son accompagnement dans la mise en œuvre d’un plan de développement », a-t-il dit. Et d’ajouter que « les indicateurs incitent à l’optimisme et la situation d’El-Hadjar est positive, surtout que, les travailleurs sont déterminés à surmonter les problèmes ». Par ailleurs, Ali Aoun n’a pas omis de souligner quelques problèmes, notamment ceux de « la coordination » et de « la formation ». Pour le ministre il y a une absence du respect de l’engagement de formation et de l’introduction des nouvelles technologies. Sur ce point, Ali Aoun a fait savoir qu’ « il faut de nouveaux investissements, l’avenir est dans l’induction mais pour aller à l’induction il faut la ressource et l’Etat vous soutient, il ne vous abandonnera jamais, il n’abandonnera jamais ce complexe », demandant à ce titre aux sidérurgistes de demeurer engagés au même titre que les cadres pour réussir cette relance. Par ailleurs, il est utile de souligner que, le Comité des participations de l’Etat (CPE) a approuvé l’allocation d’un budget estimé à 11,7 milliards DA, qui seront injectés essentiellement dans la réalisation d’investissements. Au cours de sa visite au complexe Sider, accompagné du ministre du travail, Ali Aoun s’est enquis de l’avancement du processus de démantèlement du HFn°1 qui, aurait dû s’achever en juillet 2022. Le retard de l’opération de démantèlement de cet équipement vétuste prive l’industrie de plus de 20.000 tonnes de déchets ferreux, soit six mois des besoins du HFn°2. Sur place, le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique a exigé des délais précis pour le démontage et la démolition de l’installation industrielle. Il faut dire qu’il ne s’agit pas de la seule opération en retard d’exécution dans le complexe. Il y’a les 30 lignes de production, les 15 laboratoires d’analyses et de contrôle, les 7 dépôts entre autres.
Ferrovial reprend les commandes de Cital
Au cours de sa visite à Annaba, Ali Aoun, s’est en premier rendu à Ferrovial. Lors de la présentation d’un exposé sur l’entreprise, le PDG de Ferrovial, Benyoucef Lamri a rappelé que le CPE (Comité des participations de l’Etat) a approuvé la révision d’un article pour redonner la main sur le management de Cital à Ferrovial. À l’origine de cette décision, une anomalie dans le Protocole d’Accord signé, en avril 2016, entre le groupe Ferrovial et Alstom qui est en voie d’être corrigée. Bien qu’il ne détient que 49% du capital contre 51% pour les entreprises algériennes (Ferrovial 31%, Cital 10% et la SNTF 10%), la gouvernance du groupe a été accordée au partenaire français. Ainsi, la gouvernance du groupe sera transférée à la partie algérienne, qui est parvenu à acquérir 90% de la technologie. « Nous avons pris nos dispositions avec d’autres partenaires, si les français veulent partir », a précisé le PDG de Ferrovial au ministre de l’Industrie.
Sofia Chahine