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Soudan : Un cessez-le-feu d’une semaine à partir d’aujourd’hui

Les représentants de l’armée soudanaise et des Forces de soutien rapide (FSR), ont accepté un cessez-le-feu d’une semaine, à partir de lundi, ont annoncé samedi dans un communiqué conjoint, les Etats-Unis et l’Arabie saoudite. Cette trêve « pourrait être prolongée avec l’accord des deux parties », a relevé ce communiqué diffusé par le département d’Etat américain samedi soir. Selon lui, les deux parties ont « convenu de faciliter la livraison et la distribution de l’aide humanitaire, de rétablir les services essentiels et de retirer les troupes des hôpitaux et des infrastructures publiques essentielles ». Ce cessez-le feu « entrera en vigueur à 21H45, heure de Khartoum (19H45 GMT) le 22 mai », durera « sept jours », a précisé le communiqué conjoint.  « Les deux parties ont fait part (…) de leur engagement à ne pas chercher à obtenir d’avantage militaire pendant la période de notification de 48 heures après la signature de l’accord et avant le début du cessez-le-feu », ont souligné Washington et Ryad.

Et d’ajouter: « Il est prévu que les pourparlers ultérieurs se concentrent sur des mesures supplémentaires nécessaires à l’amélioration de la sécurité et des conditions humanitaires pour les civils. » « Il est bien connu que les parties ont précédemment annoncé des cessez-le-feu qui n’ont pas été respectés. Contrairement aux précédents cessez-le-feu, l’accord conclu à Jeddah a été signé par les parties et sera appuyé par un mécanisme de surveillance du cessez-le-feu soutenu par les Etats-Unis, l’Arabie saoudite et (la communauté) internationale », a indiqué le communiqué.

Il faut dire que sur le terrain, la situation est toujours chaotique. De nouveaux combats ont éclaté dimanche à Khartoum, quelques heures après l’annonce du cessez-le-feu. Plus d’un mois de guerre, une dizaine de trêves ont déjà été annoncées puis aussitôt violées. Depuis le 15 avril, la guerre entre l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), du général Mohamed Hamdane Daglo, a fait un millier de morts. Les infrastructures ont payé un lourd tribut: la quasi-totalité des hôpitaux de Khartoum et du Darfour, frontalier du Tchad, ne peuvent plus opérer, et les médecins dénoncent les bombardements d’établissements de santé par l’armée de l’air ou l’artillerie des FSR. Les humanitaires réclament des couloirs sécurisés pour acheminer médicaments, nourriture et carburant afin de relancer des services déliquescents depuis des décennies.

Plus d’un Soudanais sur deux a besoin d’aide humanitaire, selon l’ONU, un chiffre jamais atteint dans ce pays de 45 millions d’habitants. Si la guerre se poursuit, un million de Soudanais supplémentaires, prévoit l’ONU, pourraient se réfugier dans les pays voisins, qui redoutent une contagion. L’émissaire de l’ONU au Soudan, Volker Perthes, est parti samedi pour New York où il doit s’adresser lundi au Conseil de sécurité.

R.I.

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