Céréaliculture : L’obligation de livrer les récoltes aux CCLS réaffirmée
Plusieurs mesures ont été prises afin de développer la céréaliculture dans l’objectif de consolider à termes la sécurité alimentaire. Plusieurs incitations ont été décidées en faveurs des céréaliculteurs, lesquels sont tenus de livrer leurs récoltes aux coopératives des Céréales et des Légumes Secs afin d’améliorer les taux de collecte. Une obligation qui leur a d’ailleurs été rappelée. En effet, les services agricoles de la wilaya d’Annaba (DSA) ont, dans un communiqué, rappelé aux céréaliculteurs qu’ils sont tenus de livrer la totalité de leurs récoltes (blé et orge) à la CCLS. Une mesure décidée afin d’assurer la disponibilité de ces matières premières, en vertu des dispositions de la Loi de Finances Complémentaire (LFC) 2022. La LFC 2022, notamment dans son article n°30, impose l’obligation pour les céréaliculteurs de livrer la totalité de leurs récoltes aux CCLS territorialement compétentes. Dans ce contexte et en vertu de la loi, les producteurs sont tenus par l’obligation concrète d’assurer la livraison en totalité de la récolte auprès des CCLS. Les coopératives, sous tutelle de l’Office Algérien Interprofessionnel des Céréales (OAIC), constituent un outil indispensable pour le développement de la filière céréales et légumes secs et appliquent sur le terrain la politique publique du secteur de l’agriculture, orientée vers la sécurité alimentaire et la réduction à la dépendance des importations, a ajouté la DSA dans son communiqué. Pour rappel, les efforts des autorités pour le développement de la filière céréalière ont aussi porté sur le relèvement du niveau des prix d’achat des céréales par les CCLS à 6.000 DA/quintal de blé dur, 5.000 DA/ quintal pour le blé tendre et 3.500 DA/ quintal pour l’orge. Il est à noter que, les dispositions prises prévoient également la mobilisation des parcs des moissonneuses batteuses, ainsi que l’organisation de la collecte et des guichets uniques de paiement, à la CCLS, la Banque de l’Agriculture et du Développement Rural (BADR) et la Caisse Nationale de Mutualité Agricole (CNMA). Il s’agit également du financement (crédit fournisseur, crédit Rafik), de l’accompagnement technique, de la mise à disposition des semences certifiées et d’autres intrants, ainsi que des mesures de stabilisation des prix des engrais azotés en accord avec le ministère de l’Energie et des Mines, en plus du soutien financier pour l’acquisition des équipements (matériel de récolte et équipements d’irrigation).
Sofia Chahine