Examens nationaux : Halte à la triche !
Le ministère de la Justice a annoncé une série de mesures proactives pour prévenir et lutter contre la fraude et la fuite des sujets des examens officiels prévus en ce mois de juin
Les candidats aux examens du Brevet d’enseignement moyen inaugure ce matin la période des examens nationaux de fin de cycle scolaire. Des examens qui sont caractérisés cette année par un renforcement des dispositifs destinés à contrer la fraude, toute forme de triche, ainsi que la fuite des sujets d’examen. Si le ministère de l’Éducation nationale a insisté ces derniers jours sur le dispositif mis en place pour éviter la fuite des sujets d’examens et de respecter la procédure pour faire barrage à la fraude, en renforçant le dispositif de surveillance, la question représente toujours un défi au regard de l’évolution des moyens auxquels ont recours les tricheurs aux examens et qui sont de plus en sophistiqués, d’autant plus que certains optent pour la fraude malgré la criminalisation de celle-ci et les lourdes sanctions mises en place afin de dissuader les tricheurs et garantir l’intégrité et la crédibilité des examens nationaux.
C’est dans ce contexte que le ministre de la Justice a annoncé hier avoir a pris en coordination avec les secteurs concernés une série de mesures proactives pour prévenir et lutter contre les crimes de fraude et la fuite des sujets des examens officiels de ce mois de juin. Le département d’Abderrachid Tabi a ainsi indiqué dans un communiqué que « dans le cadre de la sécurisation du déroulement des examens officiels prévus juin en cours, le ministère de la Justice a pris en coordination avec les secteurs concernés: les services de Police judiciaire et l’Organe national de prévention et de lutte contre les infractions liées aux technologies de l’information et de la communication (TIC), une batterie de mesures proactives pour prévenir et lutter contre les crimes de fraude et de fuite de sujets des examens au moyen, notamment, des TIC ». C’est ainsi qu’« une cellule de veille et de suivi a été mise en place au niveau de chaque Cour sous la présidence du Procureur général ». le département de la Justice a également précisé que cette cellule comprend également, en tant que membres, le directeur de l’Education, le Chef de la sûreté de wilaya, le Commandant du groupement territorial de la Gendarmerie nationale, le Chef du service régional de la sécurité intérieure et toute autre personne concernée par cette question. Et de rappeler que les parquets généraux vont requérir de « lourdes peines » à l’encontre des personnes impliquées dans les affaires portant atteinte à la probité des examens, conclut le communiqué. Cette opération vise à « garantir la crédibilité des examens et préserver l’avenir des élèves, particulièrement ceux candidats à des examens décisifs », selon le ministère.
Notons que 800.000 candidats se présentent cette année à l’examen du BEM qui se poursuivra jusqu’à mercredi. Les examens du Bac se tiendront tout au long de la semaine prochaine. Notons que la triche aux examens nationaux a été criminalisée en 2020 et est lourdement sanctionnée dans le cadre des dispositions du Code pénal. Celui-ci prévoit une sanction de 1 à 3 ans de prison et une amende de 100 000 à 300 000 DA contre « toute diffusion ou divulgation, avant ou pendant le déroulement des épreuves et concours, des questions et/ou corrigés des sujets d’examens finaux d’enseignements primaire, moyen ou secondaire ou des concours de l’enseignement supérieur et de la formation et de l’enseignement professionnels et des concours professionnels nationaux ».
Chokri Hafed