Pétrole : Les cours poursuivent leur hausse
Les marchés pétroliers se redressent dans le sillage des efforts de stabilisation consentis par les membres de l’alliance Opep+, notamment les dernières coupes volontaires annoncées en juin par l’Arabie saoudite, la Russie et l’Algérie. La perspective de resserrement de l’offre prend le pas sur les craintes sur la reprise économique en Chine ainsi que sur les appréhensions liées aux possibles nouvelles hausses des taux de la Réserve fédérale américaine.
Ainsi, les cours de l’or noir ont prolongé leur hausse hier, après avoir clôturé vendredi dernier sur des plus hauts de trois mois.
Ainsi, en fin de journée, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, prenait 2,49% pour atteindre les 83,09 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), flirtait avec les 80 dollars en prenant 2,72% après être monté 79,18 dollars. Galvanisés depuis fin juin par des annonces de baisses volontaires de l’offre de deux des trois plus grands producteurs mondiaux, l’Arabie saoudite et la Russie, les prix du brut ont enregistré la semaine dernière une quatrième semaine consécutive de hausse. De mauvaises nouvelles sur le PIB chinois la semaine dernière n’ont que temporairement pesé sur les cours car « les investisseurs se concentrent sur les mesures de soutien à l’économie que Pékin pourrait déployer », commente Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades.
Mais les acteurs du marché pétrolier étaient également centrés sur sur la Fed, et dans une moindre mesure sur la Banque centrale européenne (BCE), qui publieront respectivement leurs décisions de politique monétaire demain et jeudi. « Des hausses des taux sont attendues de la BCE comme de la Fed, mais elles pourraient également signaler que la fin de leur cycle de hausse des taux approche »estime M. Evangelista.
« Dans ce cas-là, l’optimisme sur l’économie devrait augmenter et entraîner une révision à la hausse des perspectives de la demande de pétrole, ce qui devrait faire augmenter les prix du baril »ajoute-t-il.
Samir Benisid