Élevage : L’autruche et le lait de chamelle, deux créneaux à promouvoir
Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, a affiché dimanche le souhait de développer la production et la commercialisation d’aliments issus de l’élevage animale et dont la production et la consommation restent limitées dans certaines régions. Il s’agit particulièrement du lait de chamelle et de l’autruche. Une question qui a d’ailleurs été au cœur d’une rencontre tenue dimanche entre le premier responsable du secteur et une délégation de la Confédération des industriels et producteurs Algériens (CIPA). Selon un communiqué du ministère de l’Agriculture, la délégation, qui a été reçu par le ministre était conduite par Abdelwahab Ziani, président de la CIPA et comprend des représentants de l’Association nationale des professionnels et éleveurs d’autruches, relevant de l’organisation. Selon la même source, cette rencontre qui s’est tenue en présence de cadres du ministère et du directeur général de l’Institut technique des élevages (ITELV), s’inscrit dans le cadre de « l’approche participative à laquelle accorde le secteur une grande importance à travers la prise en charge des préoccupations de toutes les instances et les organisations nationales ». Lors de cette rencontre, les membres de la délégation ont présenté des exposés exhaustifs sur l’importance économique de la filière « élevage d’autruches », précise-t-on. A cette occasion, M. Henni a rappelé l’engagement du secteur à développer la filière de l’élevage d’autruches en Algérie eu égard à ses avantages économiques, notamment la possibilité d’utiliser la plupart de ses parties (viande, peaux, graisses), outre les œufs. Il a insisté, dans ce sens, sur « l’expérience pionnière du secteur en matière de recherche scientifique, à la faveur du renforcement du rôle des Instituts et Centres de formation et de recherches y relevant qui contribuent efficacement à la promotion de l’agriculture, de l’élevage, de la production des viandes rouges, ainsi qu’à l’accompagnement de tous les éleveurs, par le biais de la formation à l’Institut technique des élevages (ITELV) qui compte une précédente expérience dans l’élevage d’autruches et dans la garantie d’une couverture sanitaire aux animaux ».
Il est utile de rappeler dans ce contexte que les recherches menées par l’ITELV ont démontré la valeur nutritive de la viande d’autruche, riche en protéine et faible en valeur calorique. Les mêmes études ont également démontré que la graisse d’autruche, sa peau, ses œufs et ses plumes sont des matières très prisées dans les industries de transformation, du cuir et maroquinerie et cosmétiques ». Pour l’heure, l’élevage de l’autruche se concentre dans quelques élevages à caractère familial.
Lors de la rencontre tenue dimanche, le ministre a assuré que les propositions formulées lors de cette rencontre seront prises en considération, affirmant que les investisseurs dans l’élevage d’autruches bénéficieront de toutes les facilités nécessaires, l’objectif étant de renforcer la sécurité alimentaire. L’accent a également été mis sur la possibilité de commercialiser le lait de chamelle dans les wilayas du nord. Enfin, M. Henni a appelé à l’organisation d’une journée d’études sur la filière lait et l’assurance agricole, conclut le communiqué.
Sabrina Aziouez