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Intervention des équipes de secours algériennes en Libye : 18 corps retrouvés à Derna

Les équipes de la Protection civile qui participent activement aux opérations de recherche et de sauvetage à Derna, en Libye, ont retiré un total de 18 corps sans vie, suite aux inondations dévastatrices causées par la tempête Daniel qui a durement frappé ce pays.

Dans une déclaration à la presse, le sous-directeur des statistiques et de l’information à la Direction générale de la Protection civile (DGPC), le Colonel Farouk Achour, a indiqué vendredi que le dernier bilan fait état de 18 corps retirés par les équipes de la Protection civile qui sont à pied d’œuvre en Libye. Le Colonel Achour a précisé que les opérations de recherches se poursuivent en collaboration avec les autorités locales, faisant observer que les conditions de travail des équipes de recherches et de sauvetage ainsi que des plongeurs sont « complexes et extrêmement difficiles à cause de la boue, alors que des habitations entières ont été carrément ensevelies ». Pour rappel, équipes de la Protection civile, elles sont composées de 113 agents, tous grades et spécialités confondus, dont des plongeurs, une équipe médicale spécialisée en médecine des catastrophes, une équipe de gestion des opérations, des équipes de recherche et de sauvetage, des équipes cynotechniques, des équipes logistiques et des psychologues, dotées d’équipements spéciaux d’intervention en cas d’inondations ont été dépêchées en Libye sur instruction du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune. L’Algérie a aussi décidé l’envoi en urgence d’importantes aides humanitaires en Libye, composées de produits alimentaires, de matériel médical, de vêtements et de tentes via un pont aérien de huit avions relevant des Forces aériennes de l’Armée nationale populaire (ANP), en guise de solidarité avec le peuple libyen frère.

La tempête Daniel, qui a frappé dans la nuit de dimanche à lundi Derna, a entraîné la rupture de deux barrages en amont provoquant une crue de l’ampleur d’un tsunami le long de l’oued qui traverse la cité. Elle a tout emporté sur son passage et fait des milliers de morts. Des bâtiments entiers ont été emportés par les flots. D’autres sont à moitié détruits, des voitures sont fracassées contre les murs. Avant la catastrophe, la ville comptait 100 000 habitants. « Au moins 10 000 » personnes sont portées disparues, selon l’ONU, alors que le bilan exact des victimes n’est toujours pas connu. Dans la nuit de vendredi à samedi, Othman Abdeljalil, ministre de la Santé de l’administration de l’Est de la Libye, a fait état d’un bilan de 3 166 morts mais beaucoup craignent un bilan bien plus lourd. Dans un communiqué publié samedi, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a pour sa part affirmé que les corps de 3 958 personnes avaient été retrouvés et identifiés, et que « plus de 9 000 personnes » étaient toujours « portées disparues », sans préciser la source de ces statistiques. Une semaine après le drame, les espoirs de retrouver des survivants s’amenuisent.

Chokri Hafed

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