Pétrole : Les tensions en mer Rouge poussent les prix vers le haut
Les prix du pétrole grimpaient hier, poussés par l’augmentation des risques géopolitiques en mer Rouge et des signes de hausse de la demande en Chine. Vers 12H00 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mars, prenait 2,15%, à 78,70 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en février, gagnait 2,18%, à 73,21 dollars. Le prix du pétrole grimpe « en raison de la perspective d’une escalade des tensions géopolitiques après qu’un navire de guerre Iranien a été repéré entrant dans la mer Rouge », commente Pierre Veyret, analyste chez ActivTrades. Le navire de guerre Iranien Alborz est entré en mer Rouge par le détroit de Bab el-Mandeb, a rapporté lundi l’agence presse iranienne Tasnim, dans un contexte de tensions sur cette voie stratégique pour le transport mondial des marchandises mais aussi du pétrole et GNL. L’augmentation du risque géopolitique pousse les deux références du pétrole, « les investisseurs redoutant des ruptures ou des problèmes d’approvisionnement », expliquent les analystes de DNB. Les cours sont aussi poussés vers le haut par la saison de pointe de la demande pendant la fête du printemps en Chine.En parallèle, les coupes volontaires de production de certains membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (OPEP+), décidées fin novembre, sont entrées en vigueur en janvier, apportant également un soutien aux prix. Côté gaz naturel européen, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, évoluait mardi à 31,78 euros le mégawattheure (MWh), en recul de 1,8%. La demande de gaz reste en effet faible à cause de températures hivernales encore douces pour la saison, et l’Europe bénéficie de niveaux de stocks confortables.
R.E.