Le gaz couvrira 36% de la demande énergétique en 2050
Le P-DG de la Sonatrach a mis en avant le rôle central que jouera le gaz dans la transition énergétique. Dans un discours prononcé hier lors du Sommet énergie et économie ouvert samedi dans la capitale libyenne Tripoli, Rachid Hachichi a souligné que le gaz naturel est appelé à répondre à 36% de la demande énergétique d’ici à 2050. Le P-DG de la Sonatrach a souligné que la demande énergétique, « stimulée par l’évolution démographique, l’expansion économique et l’amélioration constante du niveau de vie, devrait augmenter d’environ 1% chaque année au cours des quinze prochaines années ». il a également mis en avant le contexte de transition énergétique imposé par les préoccupations environnementales et nécessitant une production d’énergie respectueuse de l’environnement. Un contexte dans lequel le gaz naturel est appelé à jouer un « rôle crucial (…) pour contribuer de manière positive à la transition énergétique souhaitée ». « Il est prévu que le gaz naturel, en raison de sa disponibilité et de son coût abordable, répondra à environ 24% de la demande mondiale d’ici 2040 et à 36% d’ici 2050, reléguant ainsi le charbon au second rang des sources d’énergie après le pétrole », ajoute-il. Le patron de la première entreprise d’Afrique a rappelé que la plupart des études énergétiques confirment que le gaz naturel est devenu une composante essentielle des plans de nombreux pays et entreprises opérant dans le secteur pétrolier et gazier, cherchant à atteindre la neutralité carbone. « Cette reconnaissance renforce le statut du gaz en tant que pivot stratégique, contribuant de manière décisive aux aspirations mondiales vers des émissions « zéro » et jouant un rôle crucial dans la transition énergétique mondiale », souligne-t-il. Il a également mis l’importance du développement des énergies renouvelables, notamment avec le potentiel important dont dispose l’Afrique. « Cela offre une opportunité de stimuler son développement économique et de contribuer de manière significative au développement durable à l’échelle mondiale. Les pays peuvent exploiter les potentiels des énergies renouvelables en intensifiant les efforts pour garantir un accès équitable aux sources d’énergie et promouvoir le développement durable en Afrique », indique Hachichi qui souligne qu’en « investissant dans un avenir énergétique inclusif, les nations peuvent jouer un rôle majeur dans l’adoption de pratiques énergétiques plus responsables ».
Il dans ce sens souligné l’engagement de Sonatrach « à mettre son expertise de plus de soixante ans au service de la coopération avec ses partenaires pour relever les défis posés et assurer la prospérité de l’industrie énergétique dans nos pays, en mettant en œuvre des solutions innovantes et responsables ». Le P-DG de la Sonatrach a enfin appelé les compagnies africaines « à travailler ensemble pour orienter cette transition vers un avenir énergétique équitable et durable ».
Notons que de Sommet Énergie Économie qui s’est tenu les 13 et 14 janvier à Tripoli, a été l’occasion de discuter des défis et de l’avenir du secteur de l’énergie en Afrique, ainsi que d’évaluer et de mettre en œuvre le potentiel énorme des énergies renouvelables liées aux capacités solaires du continent africain. Cet événement énergétique a vu la participation des grandes entreprises pétrolières mondiales, dont Sonatrach, et a été marqué par des interventions et des discussions riches menées par les principaux responsables du secteur de l’énergie. À cette occasion, la National Oil Corporation libyenne a invité toutes les entreprises étrangères à explorer les opportunités d’investissement disponibles en Libye.
Samir Benisid