El Tarf : Les barrages se remplissent
L’augmentation du niveau de remplissage des barrages peut être d’un apport considérable pour garantir une alimentation relativement régulière en eau potable des wilayas d’El Tarf et Annaba.
Le niveau de remplissage des barrages de Bounamoussa, Bougous et Mexa, dans la wilaya d’El Tarf, a augmenté suite aux dernières précipitations enregistrées dans la wilaya d’El Tarf. Entre le mois de novembre 2023 et le début de janvier 2024, le barrage de Bounamoussa, situé sur le territoire de la commune de Chaffia a reçu 8 millions de m3, faisant passer le volume stocké de 18 millions à 26 millions de m3, soit une augmentation de 17%. Rappelons que cet ouvrage a une capacité de stockage de 160 millions de m3. Le barrage de Bougous, d’une capacité de 60 millions de m3, a quant lui reçu, 11 millions de m3, haussant le volume emmagasiné de 39 millions à 50 millions de m3, soit un taux de remplissage de 75 %. Le barrage de Bounamoussa principal fournisseur d’eau potable et industrielle de la wilaya d’Annaba, et de plusieurs communes de la wilaya d’El Tarf, dont Hammam Beni-Salah, d’Oued Zitoun, d’Ain Kerma, de Zerizer, et une partie de la commune de Zitouna, a lui aussi vu son niveau de stockage augmenter de manière significative. Au total, les trois barrages ont reçu un volume total d’eau estimé à 30 millions de m3. Le barrage de Mexa, dans la commune de Bougous, d’une capacité de stockage initiale de 26 millions de m3, a quant à lui reçu, au cours de la même période, c’est-à-dire de novembre 2023 à janvier 2024, au moins 11 millions de m3 d’eau faisant passer son volume stocké de 15 à 26 millions de m3, soit un taux de remplissage de 100 %. Il est à noter que, même si le spectre du stress hydrique semble s’estomper avec les précipitations enregistrées au cours de la période citée ci-dessus, la vigilance reste tout de même de mise. Car, la préservation du précieux liquide reste toujours tributaire des comportements des ménages qui doivent éviter le gaspillage d’eau notamment lors de la période des grandes chaleurs. Au-delà s’ajoutent les points noirs (fuites d’eau), notamment dans la wilaya d’Annaba où, toutes les opérations de lutte, n’ont pas abouti. Plusieurs points noirs persistent dans différents quartiers et cités à Annaba, dont notamment la cité du Pont-Blanc où, une série de fuites d’eau, dues à la vétusté du réseau AEP sont enregistrés. Même si les services du secteur des ressources en eau écartent, l’existence d’une quelconque raison pour redouter les perturbations dans l’alimentation des populations des wilayas d’El Tarf et d’Annaba car, le volume d’eau stocké dans les barrages ‘’permet de répondre à la demande jusqu’à la fin de l’année 2024’’ ; la situation reste à prendre avec des pincettes, notamment avec les aléas climatiques, occasionnées par le réchauffement climatique.
Sofia Chahine