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L’Iran lance des drones et des missiles vers l’entité sioniste : Vers une nouvelle escalade ?

L’Iran a lancé, samedi soir, près de 300 drones et de missiles en direction d’installations militaires israéliennes en riposte à l’attaque menée par l’entité sioniste contre son consulat et Damas et qui a fait 13 morts dont des officiers des Gardiens de la révolution. Une opération qui n’a pas ciblé de zones résidentielles et qui n’a pas fait de victimes et qui a été limitée à la nuit de samedi à dimanche. Cependant, Téhéran a averti qu’il répondrait à toute escalade de l’entité sioniste et de ses alliés.

C’est un tournant dans le conflit au Moyen-Orient. Téhéran a décidé de riposter aux attaques menées ses dernières semaines contre ses officiers. Le bombardement de l’annexe de son ambassade à Damas le 1er avril a été la goutte qui a fait déborder le vase, et les responsables iraniens ont promis de riposter. L’Iran a donc lancé, pour la première fois, une attaque contre le « territoire » de l’entité sioniste. Près de 300 drones et missiles ont été lancés samedi soir, dont certains ont atteint leur objectif. Dans ce sens, le chef des forces armées iraniennes a affirmé hier que l’attaque menée dans la nuit contre l’entité sioniste avait « atteint tous ses objectifs », en précisant qu’aucun centre urbain ou économique n’avait été visé par les drones et missiles iraniens. Il a affirmé que les deux sites principalement ciblés avaient été « le centre de renseignement qui a fourni aux sionistes les informations nécessaires » à la frappe ayant détruit le consulat iranien à Damas le 1er avril, ainsi que « la base aérienne de Novatim, d’où ont décollé les avions F-35 » qui l’ont bombardé. « Ces deux centres ont été considérablement endommagés et mis hors service », a-t-il assuré. « Nous n’avons aucune intention de poursuivre cette opération, mais si le régime sioniste entreprend une action contre la République islamique d’Iran, que ce soit sur notre sol ou dans les centres nous appartenant en Syrie ou ailleurs, notre prochaine opération sera bien plus importante que celle-ci », a prévenu le haut-gradé. Le général Bagheri a, par ailleurs, indiqué que les autorités iraniennes avaient « envoyé un message aux Etats-Unis avertissant que s’ils coopéraient avec l’entité sioniste pour leurs prochaines actions éventuelles, leurs bases ne seront pas sûres ». Egalement interrogé à la télévision d’Etat, le commandant des Gardiens de la révolution, Hossein Salami, a indiqué que « l’opération menée dans la nuit « aurait pu être de plus grande envergure ». « Nous avons limité cette opération aux services que le régime sioniste a utilisés pour attaquer notre ambassade » en Syrie, a-t-il dit.

Cette opération est revendiquée par l’Iran comme un acte de légitime défense. Dans ce contexte, la mission permanente de l’Iran auprès des Nations Unies a déclaré que l’action militaire menée samedi soir était basée sur l’article 51 de la Charte de l’ONU, relatif à la légitime défense, et qu’elle constituait une réponse à l’attaque meurtrière sioniste ayant visé le consulat iranien en Syrie. Une opération qui reste ciblée et limitée dans le temps et qui n’a pour objectif de riposter à une agression souligne-t-elle.  La mission a déclaré que l’attaque contre l’entité sioniste pouvait être considérée comme conclue. « Toutefois, si le régime sioniste commet une nouvelle erreur, la réponse de l’Iran sera beaucoup plus sévère. Il s’agit d’un conflit entre l’Iran et le régime sioniste voyou, dont les Etats-Unis doivent se tenir à l’écart », a-t-elle averti.

Elle a aussi dénoncé le deux poids deux mesures dans le traitement des questions liées à ce conflit et a souligné que si le Conseil de sécurité des Nations unies avait condamné « l’agression » sioniste contre les missions diplomatiques iraniennes à Damas et avait par la suite jugé ses auteurs, « il n’aurait peut-être pas été nécessaire que l’Iran punisse » l’agresseur.

Washington s’oppose à une riposte israélienne

Il faut dire que ce nouveau développement alimente des craintes réelles d’escalade du conflit dans la région. Des réunions d’urgence du Conseil de sécurité et du G7 ont été convoquées hier, tandis que l’Union européenne doit se réunir mardi, au moment où les appels pour un apaisement se sont multipliés. Les Etats-Unis ont assuré de leur intention de ne pas s’impliquer dans le conflit, tandis qu’ils ont affiché leur opposition à une riposte israélienne.  Ainsi, selon des médias israéliens, le président américain Joe Biden a déclaré au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu que les États-Unis s’opposaient à l’attaque israélienne contre l’Iran et n’y participeraient pas, selon des révélations de médias israéliens. Les mêmes sources qui citent un responsable américain anonyme disant que Biden avait déclaré à Netanyahu lors d’un entretien téléphonique (dimanche matin) que « les États-Unis s’opposent à une attaque israélienne contre l’Iran et n’y participeraient pas ». Selon la même source, «des responsables américains ont déclaré que Biden et ses principaux conseillers étaient très préoccupés par le fait que la réponse israélienne contre l’Iran pourrait conduire à une guerre régionale aux conséquences désastreuses».

Lyes Saidi

Air Algérie

Suspension temporaire des vols vers la Jordanie et le Liban

La compagnie aérienne nationale Air Algérie a annoncé dimanche dans un communiqué la suspension temporaire de ses vols à destination de la Jordanie et du Liban et cela jusqu’à nouvel ordre. «Air Algérie annonce la suspension temporaire de ses vols à destination de la Jordanie et du Liban et cela jusqu’à nouvel ordre», a-t-elle indiqué. La compagnie aérienne nationale a invité ses «clients concernés par cette annonce à contacter leurs agences ou le centre d’appels (+21321986363) de la compagnie pour obtenir plus d’informations ou pour se renseigner sur toute éventuelle évolution».

APS

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