Bordj Bou Arreridj : L’intelligence artificielle et les sciences humaines en débat
La sixième édition du forum international sur l’Intelligence artificielle et ses rapports avec les autres sciences a été organisée mardi par la faculté des lettres et des langues de l’Université Mohamed El Bachir El Ibrahimi de Bordj Bou Arreridj.
L’édition de cette année se penche sur les liens entre les sciences humaines, sociales et les technologies numériques contemporaines, et l’évolution de la recherche ainsi que la définition des concepts de l’intelligence artificielle. L’événement a réuni un panel de professeurs et de chercheurs algériens et étrangers, représentant plusieurs pays, dont la Tunisie, la Palestine, la Libye, la Turquie, l’Égypte, l’Irak, le Liban, et les États-Unis d’Amérique (USA). Les travaux du forum ont été consacré à la transformation numérique et les applications de l’Intelligence Artificielle (IA) dans les sciences humaines et sociales. À l’unanimité, les intervenants ont souligné que l’IA reflète l’évolution de la recherche et constitue une exploration des nouveaux outils résultant des progrès scientifiques et des changements culturels. Qualifiée d’incontournable de par son impact sur les chercheurs, cette évolution les pousse à s’adapter aux nouvelles normes qui transforment les anciens paradigmes scientifiques au sein des sciences humaines et sociales, a-t-on indiqué. Lors de son intervention, le Dr. Abdallah Bensafya, président du forum, a expliqué que l’événement a soulevé un ensemble de questions, notamment sous la forme de sujets ‘’ jeunes’’. Ces interrogations comprenaient une définition des concepts de l’IA et de ses applications dans les sciences humaines et sociales, dans le domaine académique en particulier. Il a dans ce contexte, évoqué l’aspect éthique et juridique soulevé par cette technologie, ainsi que son impact sur la créativité et les nouveaux textes. Pour sa part, Bouaza Boudaryassa, recteur de l’université de Bordj Bou Arreridj, a, au cours de son intervention, souligné l’importance de l’implication de l’université qui doit s’inscrire dans le processus de cette évolution. Il a, à cet effet, invité les scientifiques et chercheurs à se concentrer sur un saut qualitatif dans ces domaines, en conformité avec les nouvelles orientations du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, ainsi qu’avec le programme du président de la République M. Abdelmadjid Tebboune. Il a indiqué que l’université accorde un intérêt particulier et une priorité extrême à la science et à la technologie, ainsi qu’à l’approche des sciences humaines et sociales en utilisant le principe de l’intelligence artificielle. Au terme de son intervention, le recteur de l’université Mohamed El Bachir El Ibrahimi a estimé que l’adhésion au processus est une étape importante et incontournable pour que l’université puisse se placer au diapason des universités du moderne et devenir une institution d’excellence.
Sofia Chahine