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Ghaza toujours sous les bombes

Plusieurs Palestiniens sont tombés en martyrs et d’autres ont été blessés, hier matin, lors des bombardements des avions et de l’artillerie de l’occupation sioniste sur les villes de Ghaza et de Rafah. Selon l’agence de presse Wafa, une attaque aérienne sioniste a visé une maison dans le quartier de la place Shawwa, dans le quartier d’Al-Daraj, à l’est de la ville de Ghaza, tandis qu’une autre a visé une maison dans la vieille ville. Les bombardements d’artillerie de l’occupation sioniste ont ciblé les environs du collège universitaire dans le quartier d’Al-Sabra, au sud de la ville, entraînant le martyr et les blessures d’un certain nombre de Palestiniens. Dans la ville de Rafah, au sud de la bande de Ghaza, des bombardements des forces sionistes ont ciblé le quartier Brazil, au sud de la ville, blessant des citoyens et détruisant plusieurs maisons, a précisé Wafa. Auparavant, des bombardements d’artillerie sionistes avaient visé le quartier d’Al-Zaytoun, la ville d’Al-Mughraqa et Al-Zahraa, au nord du camp de Nuseirat. Selon les autorités sanitaires palestiniennes, l’armée d’occupation sioniste a commis 4 massacres au cours des dernières 24 heures dans la bande de Ghaza, faisant 60 martyrs et 220 blessés. Le bilan de l’agression génocidaire sioniste depuis le 7 octobre s’est alourdi à 36.439 martyrs et 82.627 blessés.

Le comité des urgences municipales du nord de Ghaza a de son côté annoncé, hier, que la région de Jabalia et la ville de Beit Hanoun, au nord de l’enclave, ont été déclarées « zones sinistrées ». »L’armée d’occupation israélienne a détruit 50 000 unités d’habitation et rasé au bulldozer les installations d’assainissement et les routes dans la plupart des quartiers du nord de la Bande de Ghaza », a indiqué le président du Comité, Naji Sarhan, lors d’une conférence de presse tenue dans le nord de la Bande de Ghaza. Et d’ajouter,  »l’occupation a détruit 35 puits d’eau, écoles et installations de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés (Unrwa). » Sarhan a souligné que les habitants du nord de la Bande de Ghaza n’ont pas accès aux aides et sont privés de médicaments et de carburant. Il a, en ce sens, mis en garde contre le retour d’une nouvelle  »famine » qui a tué des dizaines de Palestiniens, dont des enfants et des personnes âgées, ces derniers mois.

Dans ce contexte, l’observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme a indiqué son dernier rapport que la famine doit être officiellement déclarée dans la bande de Ghaza sans tarder par les institutions internationales. « Retarder l’annonce officielle de la famine et ne pas insister publiquement sur le fait que de nouveaux retards entraîneront davantage de faim, de pauvreté, de malnutrition et de décès revient à refuser de prendre une nouvelle mesure significative pour faire pression sur (l’entité sioniste) afin qu’elle mette fin à ses crimes et lève son siège arbitraire de la bande de Ghaza », a-t-il souligné. Il soutient, à ce titre, que l’accès à l’aide humanitaire doit être rétabli dans l’ensemble de la bande de Ghaza. « Il s’agit notamment de permettre l’entrée de fournitures vitales et leur acheminement rapide et efficace par les postes frontières et les routes terrestres, de rétablir les services de santé, l’eau et l’assainissement, de fournir des aliments sûrs, nourrissants et en quantité suffisante à l’ensemble de la population, ainsi que du lait maternelle, de traiter les cas de malnutrition et les maladies qui y sont liées, et de rétablir les systèmes de production locaux et l’entrée des produits commerciaux », a-t-il détaillé. « Tous les groupes, en particulier les enfants, sont touchés. L’insécurité alimentaire augmente dans toute la bande de Ghaza en raison de la persistance de (l’entité sioniste) à utiliser la famine comme arme de guerre contre le peuple palestinien », a-t-il affirmé, soulignant que « ce crime relève du génocide ». S’appuyant sur les données du groupe de travail chargé de la classification IPC, qui traite de la situation alimentaire dans la bande de Ghaza, l’observatoire affirme que l’ensemble de la population de la bande (2,23 millions de personnes), y compris les résidents des gouvernorats de Deir al-Balah, Khan Yunis et Rafah, connaît des niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë. « La moitié de ces personnes se trouvent dans la phase 5 de l’IPC, c’est-à-dire dans la phase de catastrophe/famine », a-t-il précisé, relevant que « des centaines de milliers d’enfants et de personnes âgées, en particulier, ont commencé à souffrir d’émaciation ». Si les autorités sanitaires à Ghaza ont enregistré officiellement une trentaine de cas de décès dus à la famine, l’observatoire suggère que les décès liés à la famine « se produisent presque quotidiennement, en plus des décès dus aux bombardements et aux traitements médicaux inadéquats ». L’observatoire rappelle, dans ce contexte, que des milliers de camions se trouvant de l’autre côté du point de passage de Rafah sont à l’arrêt depuis des semaines et sont inaccessibles aux résidents dont la vie en dépend, en raison de la décision de l’occupant sioniste « d’affamer la population de la bande de Ghaza » à travers la fermeture des points de passage pour empêcher l’entrée de l’aide humanitaire.

Hocine Fadheli

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