L’entité sioniste cherche à déclencher une guerre contre le Liban: Le Proche-Orient sous la menace d’un conflit régional
L’entité sioniste fait peser une réelle menace sur le Proche-Orient qui risque de s’embraser. Les calculs purement politiques de Benjamin Netanyahu qui veut se maintenir à la tête du gouvernement de l’occupation qui le poussent à vouloir faire trainer la guerre, voire de la régionaliser en menaçant aujourd’hui le Liban, menace l’ensemble de la région. Une situation qui suscite de vives inquiétudes notamment de la part de l’ONU.
C’est dans ce contexte que le Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, Antonio Guterres, a averti vendredi contre les conséquences d’une attaque israélienne contre le Liban. Guterres a averti lors d’un point de presse au siège de l’ONU à New-York que le monde ne pouvait pas se permettre que le Liban, en proie à des attaques sionistes, « devienne un autre Ghaza ». Il faut dire que les menaces de l’entité sioniste contre le Liban se sont multipliées au cours des derniers jours. Netanyahu avait menacé le Liban d’en faire un autre Ghaza si le soutien du Hezbollah à la résistance palestinienne de cessait pas. Le ministre des Affaires étrangères de l’entité sioniste a de nouveau menacé le Liban indiquant que l’occupation prendrait bientôt « les mesures nécessaires » pour mettre fin aux actions du Hezbollah libanais.
Mardi, l’armée d’occupation sioniste a annoncé avoir « approuvé » des plans opérationnels pour une éventuelle attaque à grande échelle contre le Liban. L’entité sioniste a intensifié ses attaques contre le Liban, notamment dans le sud du pays depuis le 7 octobre 2023, date du lancement de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza en Palestine occupée. Ces agressions ont fait au moins 450 martyrs libanais, selon des sources de sécurité libanaises.
C’est au regard de cette escalade israélienne contre le Liban que le SG de l’ONU a averti contre les conséquences d’une régionalisation de la guerre au Proche-Orient. « Soyons clairs: les peuples de la région et du monde ne peuvent pas se permettre que le Liban devienne un autre Ghaza », a averti le SG de l’ONU. « Un geste irréfléchi – une erreur de calcul – pourrait déclencher une catastrophe qui irait bien au-delà de la frontière et, franchement, au-delà de l’imagination », a-t-il ajouté. Le chef de l’ONU a ainsi appelé les deux parties à s’engager à nouveau de toute urgence « à mettre en œuvre la résolution 1701 du Conseil de sécurité et à revenir immédiatement à une cessation des hostilités ». Adoptée en 2006 à la suite de l’agression sioniste contre le sud du Liban, cette résolution a déclenché un cessez-le-feu, le retrait des forces sionistes du Sud du Liban et la création d’une zone démilitarisée. « Le monde doit dire haut et fort que la désescalade immédiate n’est pas seulement possible, elle est essentielle », a déclaré M. Guterres, affirmant qu' »il n’y a pas de solution militaire ». Il a également souligné la nécessité de « protéger les civils, de veiller à ce que les enfants, les journalistes et le personnel médical ne soient pas pris pour cible, et de s’assurer que les personnes déplacées puissent rentrer chez elles ». Par ailleurs, le secrétaire général de l’ONU a souligné que les Nations unies « s’engagent activement » à promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité, conformément à la résolution 1701. « Et nous le faisons alors que nous continuons à faire pression pour un cessez-le-feu humanitaire immédiat à Ghaza… », a conclu M. Guterres. À Ghaza, l’agression militaire sioniste a détruit de grandes parties de l’enclave palestinienne, fait plus de 37.000 martyrs et entraîné des déplacements massifs des populations.
Lyes Saïdi