L’entité sioniste intensifie ses attaques contre Ghaza
L’entité sioniste a intensifié son agression contre la bande de Ghaza, frappant de manière indiscriminée des zones densément peuplées et des infrastructures essentielles. Une escalade qui intervient au moment où le Premier ministre de l’entité sioniste Benjamin Netanyahu a affiché son intention d' »augmenter la pression » sur le mouvement de résistance palestinien Hamas, après plus de neuf mois d’agression dévastatrice et dont les principales victimes sont des femmes et des enfants. Les dernières 24 heures ont été particulièrement meurtrières, avec au moins 57 Palestiniens tués dans cinq frappes distinctes. Parmi les cibles, une école gérée par l’ONU abritant des déplacés dans le camp de Nousseirat a été touchée, illustrant le mépris flagrant du droit international humanitaire.
Les attaques visent systématiquement les lieux de refuge des civils. Selon l’UNRWA, huit écoles ont été bombardées ces dix derniers jours, dont six relevant de l’agence onusienne. Ces établissements comptent parmi les rares endroits où les Palestiniens déplacés peuvent trouver abri, 88% de toutes les écoles de Ghaza ayant déjà été détruites depuis le début du conflit. Mercredi, deux Palestiniens ont été tués dans des bombardements israéliens à Rafah, dans le sud de la bande de Ghaza, selon une source médicale, et neuf autres dans une frappe de drone sur la ville de Ghaza, dans le nord, selon la Défense civile, un organisme qui dépend du Hamas. Plusieurs blessés y compris des enfants ont été transportés à l’hôpital des martyrs d’al-Aqsa, selon des images de l’AFP. Devant l’établissement, des corps gisaient au sol, enveloppés dans des couvertures. La situation humanitaire, déjà catastrophique, s’aggrave davantage. Les infrastructures hydrauliques sont particulièrement touchées, privant la population d’un accès vital à l’eau potable. La municipalité de Ghaza a signalé l’interruption d’une conduite d’eau majeure depuis deux semaines, exacerbant une crise de l’eau déjà aiguë. Les quantités d’eau disponibles sont estimées à moins de 20% des volumes d’avant-guerre. Début juillet, l’Observatoire Euro-Méditerranéen pour Droits de l’Homme (Euro-Med Monitor) a déclaré que l’entité sioniste utilise l’eau comme une « arme » contre les civils dans le cadre de son génocide en cours à Ghaza. Des dizaines de puits souterrains ont été détruits par les bombardements sionistes, en plus d’avoir arrêté le débit de centaines d’entre eux, en raison de la grave pénurie de carburant, et que l’eau de certains d’entre eux a été mélangée avec des eaux usées, selon les autorités palestiniennes et des ONG. Le système de santé est également au bord de l’effondrement. L’OMS rapporte que sur les 36 hôpitaux du territoire, seuls 15 fonctionnent encore partiellement. Plus d’un millier d’attaques ont visé des installations médicales depuis octobre, compromettant gravement la capacité à soigner les blessés et les malades. Face à cette situation, plusieurs ONG, dont Médecins Sans Frontières et Médecins du Monde, ont dénoncé la multiplication des frappes qui « aggravent la catastrophe humanitaire ». L’acheminement de l’aide reste extrêmement difficile, avec seulement 16 camions de l’OMS autorisés à entrer à Ghaza en juin.
Cette intensification des attaques israéliennes, ciblant délibérément les civils et les infrastructures vitales, soulève de graves questions quant au respect du droit international humanitaire et à la protection des populations vulnérables dans ce conflit qui s’éternise.
Samir Benisid