Culture

6e Festival culturel national du costume traditionnel algérien : Préserver le patrimoine vestimentaire

Le 6e Festival culturel national du costume traditionnel algérien, qui s’est ouvert lundi au Centre des arts et de la culture du Palais des Raïs à Alger, témoigne des efforts soutenus du ministère de la Culture et des Arts pour sauvegarder et promouvoir le riche patrimoine vestimentaire du pays.

Dans un discours lu en son nom, la ministre Soraya Mouloudji a souligné l’importance cruciale de cet événement annuel dans la préservation du costume traditionnel algérien Réaffirmant l’intérêt de l’Etat algérien pour « la préservation du patrimoine culturel algérien, objet d’attaques et de tentatives infructueuses de vols », Mme Mouloudji a souligné que la sauvegarde et la préservation du patrimoine culturel national constitue « une priorité » pour le ministère de la Culture, à travers l’organisation de manifestations dans le cadre du Mois du patrimoine, séminaires, ateliers et autres activités ». « Le costume traditionnel algérien, dans toute sa diversité et sa richesse, constitue un des aspects culturels et identitaires du peuple algérien au fil des siècles », a-t-elle appuyé.

Le festival, qui se veut à la fois vitrine et laboratoire, propose cette année une approche plus académique. Faiza Riache, commissaire de l’événement, a annoncé la programmation de conférences sur l’histoire du costume traditionnel algérien, ainsi que la création d’une plateforme numérique. Cette dernière vise à constituer une base de données académique sur ce patrimoine immatériel, renforçant ainsi les efforts de documentation et de recherche. Elle a fait également savoir que le festival œuvre à « la création d’une plate-forme numérique pour la constitution d’une base de données académique sur ce patrimoine immatériel ».

L’exposition, qui attire un public nombreux, présente un large éventail de costumes citadins et ruraux, reflétant la richesse et la diversité du patrimoine vestimentaire algérien. Des tenues d’Alger, Constantine, Annaba, Oran et Tlemcen côtoient celles des Aurès, de Kabylie, de Laghouat, du M’zab et du Sahara, offrant un panorama complet des traditions vestimentaires du pays.

En marge de l’exposition, des ateliers de couture et des rencontres sur la broderie traditionnelle sont organisés, visant à transmettre ces savoir-faire aux nouvelles générations. Ces initiatives s’inscrivent dans la volonté du ministère de la Culture de faire vivre ce patrimoine au-delà de sa simple préservation.

Le festival, qui se poursuivra jusqu’au 25 juillet, s’affirme ainsi comme un outil essentiel dans la stratégie du ministère pour protéger, valoriser et transmettre le patrimoine vestimentaire algérien. Rappelons dans ce contexte que le ministère de la Culture a entrepris une démarché pour classer comme patrimoine à l’Unesco les tenues traditionnelles algériennes. Le département de Soraya Mouloudji a introduit en 2023 un dossier pour le classement des deux tenues traditionnelles de l’Est soit la Malhfa et la Gandoura constantinoise. L’Unesco a également mis en lumière en mai dernier les tenues traditionnelles algériennes comme le caftan bônois et le caftant El Bey ainsi que la blousa oranaise.

Mohamed Seghir

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