La Casbah d’Alger : Un trésor patrimonial au cœur des efforts de préservation
La Casbah d’Alger, joyau architectural et historique de la capitale algérienne, fait l’objet d’une attention particulière des autorités dans le cadre d’un vaste programme de préservation et de mise en valeur.
Cette démarche, qui s’inscrit dans une vision à long terme de sauvegarde du patrimoine national, a récemment fait l’objet d’une séance de travail conjointe entre la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, et le wali d’Alger, Mohamed Abdenour Rabehi. Inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1992, la Casbah d’Alger représente un témoignage exceptionnel de l’architecture et de l’urbanisme médiéval musulman. Sa préservation est donc non seulement un enjeu national mais aussi une responsabilité internationale pour l’Algérie. Au cœur des discussions entre la ministre et le wali se trouve le Plan Permanent de Sauvegarde (PPS) et de mise en valeur du secteur sauvegardé de la Casbah. Ce plan ambitieux vise à restaurer et à revitaliser cet ensemble urbain unique, tout en préservant son authenticité et son caractère historique. La réunion a permis de faire le point sur l’avancement de la mise en œuvre de ce plan, soulignant l’importance accordée par les plus hautes instances de l’État à ce projet de préservation.
Le bilan présenté lors de cette séance de travail témoigne des efforts déjà accomplis. Sept projets ont ainsi été achevés, incluant la restauration de la mosquée du Dey à la Citadelle d’Alger, la réhabilitation de Dar el Baroud de la citadelle d’Alger, la restauration de la maison de Bouhired, la rénovation du mausolée de Sidi Abderrahmane Thaâlibi, la réhabilitation de Dar Bachtarzi, la restauration de deux immeubles dans la rue Ouslimani, l’aménagement de 143 immeubles comprenant 1515 appartements dans la basse Casbah et la rénovation du café des artistes Hadj Al-Anka. Douze projets sont en cours, dont la restauration du Palais du Dey à la Citadelle d’Alger, la réhabilitation du Palais des Beys à la Citadelle d’Alger, la restauration de la mosquée El Barani et de deux Douerates adjacentes et la rénovation du Palais Hassan Pacha. Par ailleurs, six projets en phase de lancement et quatre autres en phase d’étude. Ces réalisations démontrent l’ampleur et la diversité des interventions menées dans le cadre du PPS, touchant aussi bien des édifices religieux que des palais historiques et des habitations traditionnelles.
La préservation de la Casbah ne se limite pas à la simple restauration de bâtiments. Elle vise également à améliorer les conditions de vie des habitants. La réhabilitation de plus de 1500 appartements témoigne de cette volonté de concilier préservation du patrimoine et amélioration de l’habitat. Il s’agit aussi de revitaliser l’activité culturelle et touristique. La restauration de lieux emblématiques comme le café des artistes Hadj Al-Anka contribue à maintenir vivante l’âme culturelle de la Casbah.l’objectif est d’également de préserver les savoir-faire traditionnels. Les travaux de restauration sont l’occasion de mettre en valeur et de transmettre les techniques artisanales ancestrales. Il s’agit enfin de renforcer l’attractivité touristique d’Alger : Une Casbah préservée et mise en valeur constitue un atout majeur pour le développement du tourisme culturel dans la capitale.
La visite des galeries de la Casbah par la ministre Mouloudji et le wali Rabehi à l’issue de leur réunion symbolise l’engagement personnel des plus hauts responsables dans ce projet de préservation. Elle souligne également l’importance accordée à l’évaluation sur le terrain des travaux réalisés et des défis restants.
La préservation de la Casbah s’inscrit dans une vision plus large de valorisation du patrimoine algérien. Elle représente un modèle de gestion patrimoniale qui pourrait inspirer d’autres projets de sauvegarde à travers le pays.
Mohamed Seghir